Les Sources de Caudalie à Martillac
Quatorze mois après leur installation aux Sources de Caudalie, Didier et Marie-Louise Banyols ont décidé de quitter le prestigieux complexe au cur des Graves, créé par la famille Cathiard sur leur propriété. Un divorce à l'amiable.
Didier et Marie-Louise
Banyols ne sont pas du genre à aimer les bains bouillonnants. Et s'ils ont décidé de
quitter les commandes du somptueux complexe - un hôtel 4 étoiles luxe et deux
restaurants - adossé au centre de vinéothérapie, bâti sur la propriété du château
Smith-Haut-Lafitte, ils l'ont fait dans la discrétion. Fuyant toute polémique, ils
préfèrent expliquer leur départ "pour des raisons personnelles".
Une chose est sûre : leur propre travail n'est pas à mettre en cause. Six mois après
son arrivée, l'ex-chef doublement étoilé des Feuillants à Céret regagnait une étoile
au Guide Rouge. Et, un an à peine après son inauguration, le complexe dirigé par
Marie-Louise Banyols parvenait déjà à atteindre l'équilibre. Une gageure ! Réalisée
au prix d'une politique marketing fort bien conduite par la famille Cathiard, mais aussi
au prix de choix économiques compatibles jusqu'à un certain point avec les objectifs
d'un chef soucieux de faire une cuisine sans compromis, et d'une femme entière et
exigeante qui, vu les responsabilités qui lui incombaient, supportait mal la pression de
plus en plus forte à laquelle elle était soumise. Mercredi 30 août, à l'issue d'une
négociation avortée, le divorce était prononcé à "l'amiable". Hier, les
Banyols quittaient définitivement la Gironde, direction Perpignan, où ils retrouvaient
leur famille.
Un mois, ils se donnent un mois au moins pour rebondir. "D'abord Marie-Louise doit
récupérer. Elle a perdu 16 kg, elle est épuisée", confie Didier. L'avenir ? "Aujourd'hui
j'envisage toutes les possibilités", des plus saugrenues comme celle "d'abandonner
la cuisine et de faire tout autre chose", aux plus ambitieuses, "repartir
dans un établissement prestigieux mais de plus petite capacité pour y faire de la
gastro", ou aux plus modestes comme d'opter "pour une cuisine de type
brasserie". "Nous avons reçu des propositions très intéressantes. Aussi
suis-je très serein sur ce plan-là."
B. Ducasse
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
L'HÔTELLERIE n° 2683 Hebdo 14 Septembre 2000