FORMATION
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BTS hôtellerie
Petit discours de bienvenue de Jeanne-Marie Tessonnier (2e à
gauche), entourée par les élus de l'association et du proviseur adjoint de
l'établissement.
Chaque année, des anciens BTS du lycée de Chamalières dans le Puy-de-Dôme viennent apporter leurs témoignages aux étudiants, raconter leurs expériences, et se retrouver entre eux pour un moment de détente et de souvenirs.
Pierre Boyer
Un repas amical a réuni le 31 mars dernier les BTS des trois dernières années dans le restaurant d'application du lycée de Chamalières. Jeanne-Marie Tessonnier, professeur et principale animatrice de l'association des anciens Passé, présent et devenir, a présenté les élus : le président Valéry Esbelin (Relais des Puys à Orcines), le vice-président Frédéric Busard (professeur à Chamalières), le secrétaire Pascal Blot et la trésorière Myriam Capet. Une conférence, dans l'après-midi, a permis de présenter aux élèves des expériences emmagasinées par les anciens. "De plus en plus souvent, ils poursuivent leurs études vers une maîtrise, une licence. Ils se trouvent en concurrence avec les diplômés des écoles de commerce", a souligné Jeanne-Marie Tessonnier. D'une étude réalisée auprès des promotions de 1981 à 1994, il ressort que 37 % des BTS ont une expérience de travail à l'étranger ; 85 % occupent un emploi, mais que seulement 14 % ont créé leur entreprise alors que 50 % travaillent pour des chaînes, des groupes ou des structures importantes. D'autres anciens témoignent. Ainsi, Théo Rodriguez vient de publier un ouvrage de référence sur le CAP café, brasserie avec la complicité de Marie-Paule Curdy (1). Sont répertoriées toutes les bases nécessaires pour les candidats aux postes de barman, garçon limonadier, garçon de salle, etc. "D'ailleurs, en connaissant par cur le livre, les résultats sont quasiment garantis", souligne l'auteur.
De Tahiti à l'enseignement
Quant à Eddy Risaliti, il revient des îles de Tahiti. Son BTS remonte à 1988. Après
des postes d'assistant de direction, il décide de se perfectionner en cuisine. Il repart
pour une formation en 1991, dans l'école Ferrandi à Paris. Quelques grandes maisons (Guy
Savoy à Paris, Jung à Strasbourg), puis il rencontre un investisseur qui cherche un chef
pour lancer une affaire en Polynésie. Il passe trois ans comme salarié puis il se lance
à son compte, pendant trois ans, avec un restaurant de 40 couverts. "Théoriquement,
c'est facile : TVA très basse, pas d'impôts locaux, etc. Mais, je ne suis pas fait pour
le commerce ; je ne sais pas gagner d'argent", reconnaît en souriant Eddy
Risaliti. Donc, à 33 ans, il doit devenir professeur. "J'ai des idées, une
expérience à transmettre. C'est aussi un moyen pour continuer à se former :
pâtisserie, charcuterie... tous ces métiers artisanaux qui risquent de disparaître",
explique-t-il. Si ça ne marche pas ? "Aucun problème, avec mon savoir-faire, je
repars et je trouve du travail demain s'il le faut."
(1) Café brasserie, l'essentiel en technologie. 96 pages - Editions Jacques
Lanore.
Pour tout renseignement
Association Passé, présent et devenir sur Internet :
www.anciensbts@ifrance.com
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L'HÔTELLERIE n° 2683 Supplément formation 14 Septembre 2000