Auvergne
La météo désastreuse de juillet, mais surtout la semaine de blocus des routiers et la pénurie d'essence début septembre, ont fait basculer une saison qui s'annonçait correcte vers un millésime globalement très moyen, voire passable.
Georges Julien, président de
la Fédération des syndicats hôteliers du Puy-de-Dôme, estime que : "La saison
reste dans une certaine médiocrité. Les restaurants ont bien enregistré une hausse de
clientèle, mais celle-ci s'est très peu répercutée dans le chiffre d'affaires. Par
ailleurs, le thermalisme poursuit sa décrue."
"Ceux qui disposent d'un bel outil de travail et agissent en bons professionnels
connaissent des résultats tout à fait corrects, voir excellents. Ceux qui se situent en
dessous rencontrent des difficultés. Mais ce n'est pas nouveau", explique André
Perrier, Le Bourbon à Yssingeaux (Haute-Loire), et élu de la chambre de commerce du
Puy-Yssingeaux. Franck Jouve, Le Brivas à Vals-Près-le-Puy, président du syndicat des
hôteliers du département, précise : "Les chaînes marchent bien. Les
indépendants ont beaucoup plus de mal à cause des charges, des difficultés en termes de
personnel, etc. Et le blocus de septembre a fait basculer une année tout à fait correcte
vers des résultats passables."
Pour André Bouyssou, président de la Fédération des industries hôtelières du Cantal,
60 % des professionnels sont satisfaits, selon un sondage réalisé (fin août) auprès
d'une centaine d'hôteliers. "Mais finalement, la semaine de blocus-pénurie
d'essence de septembre a plombé ces bons résultats."
Michel Sabot, président des Logis de France d'Auvergne, confirme : "Le blocus a
provoqué une perte de chiffre d'affaires. Beaucoup de réservations ont été annulées.
Au final, l'année 2000 sera passable." "La saison ? Tant bien que mal,
pas extraordinaire !", ajoute Jean-Michel Chavarochette, président des Syndicats
hôteliers de Vichy et de l'Allier.
Dans les centres urbains, la situation apparaît mitigée. Clermont-Ferrand a connu une
baisse sensible pour les hôtels du centre-ville, supérieure à 10 % selon les premières
estimations de la chambre de commerce et d'industrie. En périphérie, les taux
d'occupation des établissements ont aussi diminué, mais ils restent dans la zone des 90
%. Par contre, à Montluçon, Jean-Pierre Bujard (les Ducs de Bourbon) reconnaît "avoir
bien travaillé en juillet et en août, mois habituellement creux. Les gens sont venus en
ville pour trouver des activités face aux caprices de la météo". Il est vrai
aussi qu'il a entièrement rénové son établissement l'an dernier.
P. Boyer
Fin juillet : terrasse en "chômage technique" à cause d'une météo
déplorable.
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L'HÔTELLERIE n° 2684 Hebdo 21 Septembre 2000