Recrutement
C'est autour du thème "L'avenir vous sourit", que le groupe Accor a organisé à Paris, les 20 et 21 septembre derniers, deux journées d'information sur les métiers de l'hôtellerie, du tourisme et sur les carrières que le groupe Accor pouvait proposer. Initiée par les dirigeants opérationnels et la direction des ressources humaines, cette manifestation a été inaugurée par John Du Monceau, membre du directoire du groupe.
Parfaitement conscient du
besoin de travailler sur l'image des métiers du secteur, mais aussi sur les possibilités
d'évolution professionnelle qu'offrent les métiers de service, le groupe Accor avait
mobilisé toutes ses marques pour mieux accueillir, le premier jour, le personnel du
groupe, venu découvrir d'autres marques et, le second jour, les personnes intéressées,
tant par le groupe que par les métiers qu'il offre et ce, dans le monde entier. Un
succès incontestable puisque, sur ces deux journées, plus de 2 000 visiteurs se sont
retrouvés au Sofitel Forum rive Gauche. Rencontres, débats, ont ponctué ces journées.
Un débat animé par L'Hôtellerie réunissait les directions générales de
l'hôtellerie Accor (Jean-Paul Philippon pour Novotel et Sofitel, Jean-Jacques Daurat pour
Ibis) et la direction générale des ressources humaines, Patrick Olivier et Alain Carric,
sur le thème "Face à la pénurie de l'emploi dans les CHR, comment Accor
réagit".
Une revalorisation des métiers
De toute évidence, pas d'accablement chez les dirigeants du groupe en matière de
ressources humaines. Ils sont conscients du phénomène depuis un certain temps et ont
déjà beaucoup travaillé pour trouver des solutions. La preuve : ces journées
organisées pour le groupe et leur présence tant à Paris qu'à Lyon, aux journées de
recrutement Horest Carrières. Accor reste concerné, mais pas inquiet. Il faut
aujourd'hui parler davantage de carrières que d'emploi, et savoir s'impliquer, auprès
des formateurs, pour que l'enseignement soit toujours plus en adéquation avec les besoins
du secteur. Des formations que l'ensemble des intervenants juge plutôt de bonne qualité,
pour peu qu'eux, tant sur le plan régional que national, sachent s'impliquer et être
proches, à tous moments, des enseignants, de l'inspection générale et accompagner les
formateurs. Si un léger décalage existe entre les formations et les besoins du terrain,
rien de très anormal, la profession évolue de plus en plus vite et les possibilités -
humaines et financières - du système éducatif ne peuvent permettre d'être en phase
parfaite. Les stages et le temps consacré à l'intégration des jeunes dans l'entreprise
sont les moments privilégiés pour justement compenser. "Les formations
complémentaires d'initiative locale permettent d'avoir, sur les formations de courte
durée, une excellente réactivité. Nous devons poursuivre nos efforts conjoints car
l'entreprise a une visibilité à moyen terme de son évolution, et de celle de ses
métiers, que le système éducatif n'a pas toujours et pour lequel il nous appartient de
l'aider. Ne critiquons pas toujours, construisons ! A mon niveau d'action, je suis très
attaché au statut des stagiaires, au premier emploi et aux modes d'insertion dans nos
activités. Nous devons donner une bonne visibilité de l'escalier professionnel
qu'offrent nos métiers et ce, dès l'accueil du stagiaire", a insisté Patrick
Olivier. Pour Jean-Jacques Daurat, "chacun doit participer à sa propre évolution
par un esprit de challenge, il faut accepter de se remettre en cause et savoir relever les
défis".
Pour Alain Carric, l'enjeu est de taille :"les besoins en recrutement sur le plan
national ont évolué de 20 % cette année. La revalorisation de nos métiers passe par
une information précise auprès des jeunes sur les rémunérations, les conditions de
travail et les évolutions de carrières. Nous avons trop longtemps laissé se propager
l'image de métiers difficiles. Il est temps de communiquer sur la noblesse de ces
métiers, sur les possibilités à l'international, c'est ce qu'Accor ne cesse de faire
aujourd'hui."
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L'HÔTELLERIE n° 2686 Hebdo 05 Octobre 2000