Paris-Ile-de-France
Américains, Anglais, Allemands... les touristes étrangers étaient nombreux à regarder cet été la tour Eiffel illuminée.
Les millions de visiteurs
venus arpenter les rues de la capitale et celles de ses environs au cours de l'été en
sont apparemment persuadés : "Paris sera toujours Paris !" En effet, une
enquête réalisée par l'Observatoire régional du tourisme d'Ile-de-France (Ortif)
traduit très clairement cette cote d'amour générale. 54 % des professionnels du
tourisme interrogés se déclarent "satisfaits" de l'activité estivale.
Mais mieux encore ! 51 % d'entre eux jugent la fréquentation touristique de la saison
2000 (juillet-août) supérieure à celle de l'an dernier à la même époque. Malgré
l'impact de la marée noire et la tempête meurtrière de fin d'année, Paris a donc
finalement bel et bien su tirer son épingle du jeu face à une concurrence mondiale
acharnée, et devrait battre son record de fréquentation.
Reste que le charme des vieilles pierres ne semble plus être l'unique explication à cet
afflux de touristes dans la région Ile-de-France. D'ailleurs, les monuments et
patrimoines parisiens ont constaté une baisse d'activité par rapport à l'été 1999.
Les musées ont enregistré une saison seulement "satisfaisante". Quant
aux sites de loisirs, lourdement pénalisés par les mauvaises conditions climatiques, ils
ont carrément mangé leur pain noir, décrivant l'été 2000 comme "décevant".
Fluctuations monétaires favorables
Alors pourquoi y avait-il autant de touristes dans Paris durant les mois de juillet et
août derniers ? Les raisons de ce succès sont naturellement diverses et variées. A
commencer par les variations de taux de change, qui ont bien entendu largement servi les
intérêts de la région Ile-de-France. La hausse du billet vert et de la livre sterling a
ainsi entraîné l'arrivée massive de vacanciers américains et britanniques. Sans
oublier l'augmentation de la clientèle allemande, italienne, mais aussi japonaise, tandis
que les Français, eux, stagnaient.
"Dotés d'un pouvoir d'achat supérieur, les étrangers sont venus plus nombreux
en Ile-de-France, mais surtout ils ont dépensé plus", indique Jean-Luc Michaud,
président du Comité régional du tourisme. Les Américains et nos voisins d'outre-Manche
ont effectivement profité des soldes pour faire leur shopping dans les grands magasins
parisiens. Beaucoup ont, en outre, choisi de séjourner dans des hô-tels, laissant aux
Hollandais et aux Belges les joies du camping (une bonne partie sous la pluie). D'autant
plus aisément d'ailleurs que l'attractivité tarifaire de l'hôtellerie parisienne n'est
plus à démontrer. Trois grandes métropoles (Londres, New York et Tokyo) affichent ainsi
des prix moyens supérieurs à ceux de la capitale française dans le haut de gamme,
contre quatorze en moyenne gamme (New York, Tokyo, Londres, Rome, Milan, Moscou...) et
quinze en économique. Résultat : 64 % des hôteliers parisiens estiment la saison 2000
bonne et 58 % constatent une progression par rapport à l'année précédente.
Plus de manifestations culturelles
"Il est vrai que les mois de juillet et août ont été meilleurs qu'à
l'habitude", confie Bertrand Lecourt, président de la chambre syndicale des
hôteliers, cafetiers, restaurateurs de Paris et sa région.
Mais de préciser : "De là à annoncer des niveaux d'occupation de l'ordre de 80
%, il n'y a qu'un pas que je ne souhaite pas franchir. Globalement, les taux de
remplissage de l'hôtellerie moyenne gamme parisienne ont plutôt tourné autour de 75 %."
L'hôtellerie haut de gamme a, elle, selon le baromètre PKF Consulting France,
pulvérisé ses performances passées, atteignant les 78,6 % d'occupation (+ 8,8 %). Un
contexte favorable qui, hélas, n'a guère bénéficié au secteur de la restauration. "Les
restaurateurs sont globalement déçus par la saison 2000. 69 % la jugent moyenne. 62 %
estiment l'activité stable, voire même en baisse par rapport à 1999", souligne
Jean-Luc Michaud. Faire la fête ou bien encore s'amuser ne rimerait donc plus avec se
faire une "bonne bouffe". A croire que les manifestations qui se déroulent dans
la capitale coupent l'appétit des touristes. Il faut dire qu'avec un rythme de croissance
de 30 % en trois ans pour franchir le cap des 500 événements annuels, Paris a désormais
de sacrés arguments en poche pour vendre une image inédite à l'étranger.
C. Cosson
Le nombre d'arrivées dans l'hôtellerie parisienne a progressé
de 5 % en juillet-août par rapport à 1999.
Hébergement en Ile-de-France | ||||||||
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Type d'hébergement | Nb d'établissements | Nb de lits | ||||||
Hôtellerie homologuée | 2 440 | 279 744 | ||||||
Résidence de tourisme | 73 | 15 887 | ||||||
Centres de jeunes | 36 | 25 145 | ||||||
Gîtes et chambres d'hôte | 485 | 2 968 | ||||||
Camping | 120 | 16 378 | ||||||
* Source : Ortif | ||||||||
TO moyen en Seine-Saint-Denis | ||||||||
Catégorie | De juillet 98 | De juillet 99 | Variation | |||||
d'hôtels | à juin 99 | à juin 2000 | ||||||
0/1 étoile | 86,9 % | 88,8 % | + 1,9 % | |||||
2 étoiles | 71,6 % | 72,8 % | + 0,4 % | |||||
3 étoiles | 73,2 % | 73,8 % | + 0,6 % | |||||
4 étoiles | 73,3 % | 75,5 % | + 2,2 % | |||||
* Source : Office de tourisme de Seine-Saint-Denis |
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L'HÔTELLERIE n° 2686 Hebdo 05 Octobre 2000