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Fermetures administratives de Bourges

Les cafés passent à l'action

Sanctionnés pour tapage nocturne, deux patrons de bistrots ont occupé la cathédrale de Bourges avec leurs employés.

 
Patrice Boucher, patron de l'Iguana Café.

Manifestations, Love parade, occupation devant la cathédrale, pique-nique sur le parvis, musique : Bourges est devenue, durant quelques jours, le siège de la révolte des patrons de bistrots contre les sanctions administratives. A l'origine du conflit, deux cafés avec une forte clientèle de jeunes - L'Interdit et l'Iguana Café - se voient sanctionnés pour tapage nocturne. L'Interdit, bar homosexuel, écope d'une fermeture d'un mois, tandis que l'Iguana Café voit son heure de fermeture ramenée de 3 heures du matin à minuit et demi. "Mais c'est ma mort, explique Patrice Boucher, patron de l'Iguana, j'ouvre à 9 heures le soir et je réalise 70 % de mon chiffre d'affaires entre minuit et 3 heures du matin. Si je ne conserve pas mes horaires, je ferme et je licencie mes 5 employés." Faute d'avoir été reçus dans un premier temps à la préfecture, les deux propriétaires et leur personnel ont décidé d'occuper la cathédrale de Bourges et d'y dormir, du samedi 9 septembre au jeudi suivant. Afin de consulter leur dossier - et notamment d'y découvrir les plaintes pour tapage nocturne - les deux propriétaires ont demandé un référé au tribunal d'Orléans.

Accord et déception
Mais après une entrevue entre le préfet, les députés locaux et les patrons de bars, un accord est intervenu pour lever l'occupation de la cathédrale, et surtout pour assurer la poursuite d'activité des deux établissements. Mais plus globalement ces deux cafetiers dénoncent une certaine ambiance à Bourges : "Les sanctions sont de plus en plus lourdes et difficiles. Il y a trois ans, la fermeture était autorisée pour tous à 2 heures du matin. Elle a été ramenée à minuit et demi, mais avec la possibilité d'obtenir des dérogations jusqu'à 3 heures. Au moindre problème, ces dérogations sautent." Patrice Boucher regrette donc que Bourges, ville de la chanson et du Printemps de Bourges, ne soit pas plus accueillante pour l'animation et la musique avec le risque qu'elle devienne une "ville morte". Le Syndicat départemental de l'hôtellerie a naturellement apporté son soutien au mouvement, mais cependant sans cautionner l'occupation de la cathédrale.
J.-.J. Talpin


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L'HÔTELLERIE n° 2686 Hebdo 05 Octobre 2000


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