Haute-Savoie
Ils étaient plus de 150, jeudi dernier, à manifester leur ras-le-bol devant la préfecture de Haute-Savoie à l'appel de Gilbert Lheureux, président de la Fédération hôtelière de Haute-Savoie. Dans un département où le tourisme occupe une place prépondérante, les problèmes rencontrés ailleurs prennent une dimension accrue.
Il y a bien sûr
l'augmentation du prix du fioul, charge incompressible. En zone de montagne, au climat
plus rude qu'ailleurs, cette hausse est lourde de conséquences. Le taux de TVA inchangé,
malgré les effets d'annonce, irrite les professionnels, désabusés comme l'ensemble de
la profession. Mais, "ce que nous réclamons aussi, c'est la prise en compte de la
spécificité des entreprises saisonnières qui ne sont pas comparables à des entreprises
à l'année", explique Gilbert Lheureux. Les conditions climatiques, et bien sûr
la pratique des sports comme le ski, déterminent les dates des saisons en dehors
desquelles les établissements ne peuvent être rentabilisés. "Si nous ne
travaillons que 4 à 6 mois par an, c'est parce que nous ne pouvons ouvrir plus, faute de
clients. Personne ne veut venir en novembre à la montagne", explique Jean
Falquet, président des Logis de France de Haute-Savoie, lui aussi présent à la
manifestation. Pour assurer la survie des entreprises saisonnières, les professionnels
réclament une proportionnalité des charges (impôts, TP...) et des solutions adaptées
pour leur personnel (organisation du temps de travail, médecine du travail, etc).
Thierry Faron, directeur de cabinet du préfet, a promis une remontée immédiate des
réclamations de la profession à Madame le ministre du Tourisme.
F. Tari
Jean-Pierre Beteille, Gilbert Lheureux et Gérald Henrion en tête de la manifestation qui
a réuni plus de 150 professionnels le 28 septembre dernier devant la préfecture de
Haute-Savoie.
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L'HÔTELLERIE n° 2686 Hebdo 05 Octobre 2000