Baromètre Pannell Kerr Forster
A Paris comme en province, l'hôtellerie haut de gamme française a vu son taux d'occupation grimper durant l'été. L'activité a été, en revanche, moins soutenue dans le moyen gamme.
L'été a été
"chaud" pour l'hôtellerie française. Une "chaleur" qui n'a cependant
pas été ressentie de la même manière suivant les régions et les catégories d'hôtels
observées. En témoignent d'ailleurs les résultats du baromètre mensuel de Pannell Kerr
Forster, établi à partir d'un échantillon représentant près de 30 000 chambres du 2
au 4 étoiles luxe. D'après le cabinet spécialisé, le mois d'août met en effet en
évidence une très nette disparité de niveaux d'activité entre le segment haut de gamme
et moyen gamme, notamment à Paris.
L'hôtellerie de luxe parisienne a, comme à son habitude, particulièrement bien tiré
son épingle du jeu, au cours du mois d'août 2000, affichant des niveaux de
fréquentation très élevés. Globalement, le taux d'occupation a du reste progressé de
8,8 %, atteignant les 78,6 %. Les meilleures performances étant à mettre sur le compte
des palaces de la capitale, dont le remplissage s'est propulsé à 73,4 %, soit une hausse
de 26,5 %. A noter, également, la bonne tenue des établissements Grand luxe qui ont
affiché 83,3 % d'occupation.
Une activité soutenue qui s'est, cette fois encore, accompagnée d'une amélioration
très sensible et généralisée des recettes moyennes chambre (RMC) et des revenus par
chambre disponible (RevPar). D'ailleurs, la RMC des 4 étoiles parisiens a grimpé de 16,8
% à 1 336 francs HT, tandis que le RevPar, lui, bondissait à 1 050 francs HT, (+ 27,1
%). Parmi les mieux lotis figurent bien sûr les palaces de la place de Paris, dont la
recette moyenne chambre a franchi la barre des 4 000 francs HT.
Parallèlement, les hôtels 2 et 3 étoiles ont enregistré des hausses moins
spectaculaires, voire même parfois contraires. En effet, si les 3 étoiles ont accueilli
davantage de clients (84,4 %), le segment 2 étoiles a perdu 4 % d'occupation, passant de
81,5 % en 1999 à 78,2 % en août 2000. Résultat : l'hôtellerie moyenne gamme parisienne
a vu son taux d'occupation global fléchir de 0,6 %.
Fréquentation en province dans les 2 et 3 étoiles
Pas de quoi néanmoins s'alarmer ! D'autant que la RMC a enregistré une amélioration de
8,3 % à 473 francs avec 564 francs pour les 3 étoiles et 363 francs pour les 2 étoiles.
Une tendance haussière que l'on retrouve également en ce qui concerne le RevPar, puisque
celui des unités 3 étoiles a augmenté de 10,5 % à 476 francs, tandis que les 2
étoiles affichaient 284 francs (+ 2,6 %).
"L'activité du mois d'août 2000 en province se caractérise également par une
différence de progression selon le niveau de gamme", indique Pannell Kerr
Forster Consulting France. Il est vrai que les établissements haut de gamme provinciaux
ont une fois encore été les mieux servis. En termes d'occupation, leur niveau de
remplissage est passé de 71,2 à 73,6 % en août dernier. Même tendance pour les
recettes moyennes chambre qui ont progressé de 7,6 % à 1 470 francs HT. Sans oublier la
hausse de leur RevPar de quelque 11,3 %.
Du côté des 2 et 3 étoiles, on fait en revanche la grimace. Les deux catégories
d'hôtels en question ont respectivement perdu 4,1 % et 1 % d'occupation. "Ces
baisses ont été observées sur les villes qui demeurent avant tout des destinations
affaires", précise toutefois le cabinet spécialisé. Et d'ajouter : "Les
régions côtières n'ont pas été touchées par ces baisses de régime, hormis les zones
frappées par la marée noire."
Pour se remonter le moral, les hôteliers provinciaux moyenne gamme ont vu cependant leurs
RMC et RevPar augmenter de manière sensible.
C. Cosson
avec PKF Consulting France
Le TO de l'hôtellerie de luxe a connu au mois d'août une hausse de 8,8 % à Paris.
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L'HÔTELLERIE n° 2686 Hebdo 05 Octobre 2000