Actualités

Courrier des lecteurs
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Rubrique animée par Pascale Carbillet.
pcarbillet@lhotellerie-restauration.fr

Mise en garde

Un hôtelier proche de Périgueux vient d'être victime de filouterie. Après avoir porté plainte à la gendarmerie de Saint-Astier, il s'est aperçu qu'il n'était malheureusement pas la seule victime de ce couple d'indélicats, âgé d'une quarantaine d'années, qui voyage accompagné de 4 enfants en bas âge (entre 2 et 6 ans).
Ainsi, ils circulent à bord d'une Peugeot 205 noire, immatriculée 1922 LA 32.
Fréquentant de petits établissements indépendants, choisis plus particulièrement dans les petits villages, ils préfèrent arriver en soirée et rester pour un court séjour, de trois jours environ.
A un hôtelier qui lui demandait sa carte d'identité, l'indélicat lui a répondu qu'il allait la chercher et il a disparu.
Si vous les rencontrez dans votre établissement prévenez aussitôt votre gendarmerie locale ou prenez contact avec la Gendarmerie de Saint-Astier
35, rue Paul Bert
24110 Saint-Astier
Tél. : 05 53 54 11 17

La période d'essai doit être prévue dans le contrat de travail

En réponse à une annonce qui précisait qu'un bar-restaurant allait bientôt ouvrir, j'ai été engagé comme barman. Il a été annoncé à tout le personnel de salle que les contrats seraient signés dès que le directeur en aurait le temps. Il nous a été précisé que nous étions embauchés en CDI, mais avec une période d'essai d'un mois, renouvelable une fois. Une semaine et deux jours après l'embauche, un des managers est venu me dire qu'il arrêtait ma période d'essai au motif que je n'avais pas assez d'expérience et que je n'étais pas assez motivé. J'aimerais savoir si c'est légal et, dans le cas où ça ne le serait pas, quels sont mes recours ? Que puis-je espérer en termes de dommages et intérêts ? (S.D. de Lyon)

 

Votre employeur ne peut mettre fin à la période d'essai s'il ne l'a pas prévue. Pour rompre votre contrat, il devra donc vous licencier.
La convention collective des CHR prévoit, en effet, qu'au cours de la période d'essai ou de son renouvellement, chacune des parties peut rompre le contrat de travail sans préavis ni indemnité de rupture. Toutefois, pour que cette règle puisse s'appliquer, la convention précise qu'il doit nécessairement être fait mention de la période d'essai, ainsi que sa durée, dans le contrat de travail ou la lettre d'embauche.
A défaut d'indication sur le contrat, la période d'essai ne s'applique pas et le salarié est considéré comme définitivement embauché.
Dans votre cas, votre employeur ne peut rompre la période d'essai dans la mesure où il ne vous a pas fait signer de contrat de travail. N'étant pas prévue expressément, votre période d'essai ne vous est donc pas opposable.
S'il veut mettre un terme à votre contrat, il devra donc vous licencier, en respectant la procédure de licenciement, et en vous donnant un préavis de 8 jours.
En dehors du licenciement, la rupture de votre contrat n'est pas conforme. Vous pouvez donc contester cette rupture devant le conseil de prud'hommes.
En termes d'indemnisation, il s'agit ici d'un licenciement irrégulier (c'est-à-dire pour lequel l'employeur avait bien un motif réel et sérieux - manque d'expérience et de motivation -, mais qui n'a pas respecté la procédure de licenciement).
Dans un tel cas (pour les entreprises d'au moins 11 salariés), le conseil de prud'hommes oblige l'employeur à accomplir la procédure et à verser au salarié des dommages et intérêts qui ne peuvent dépasser un maximum d'un mois de salaire.

Ça va mieux en le disant

Lettre à Monsieur Daguin

Suite à votre fax de ce jour, appelant vos adhérents à manifester le 16 octobre prochain, je me permets de vous écrire ce petit billet d'humeur sans aucune animosité.
Fils de restaurateur et passionné de cuisine depuis mon plus jeune âge, j'ai travaillé plus de 10 ans chez les autres avant de m'installer dans ma propre affaire où nous sommes 14 personnes à travailler.
Je pense avoir une bonne connaissance du métier et surtout des conditions de travail, ou plutôt, de l'absence de conditions de travail qui y règne !
Il serait temps que nos décideurs admettent enfin que nous avons un métier de service avec les horaires que celui-ci impose pour le bien-être de nos clients. Alors qu'aujourd'hui on ne parle plus que de réduction du temps de travail, comment voulez-vous que nos salariés soient motivés ? Dans nos petites maisons, nous leur demandons beaucoup et parfois sans pouvoir les rémunérer comme il se doit !
Arrêtons de nous voiler la face !
Ce n'est pas la baisse de la TVA qui nous permettra de payer décemment nos salariés !
Ce n'est pas la baisse de la TVA qui sauvera nos entreprises !
Surtout si la contrepartie est de mettre en place les 35 heures. Il me semble que le vrai problème dans nos maisons est le taux beaucoup trop élevé des charges salariales.
Je suis pour que la profession mette en place des actions pour montrer son 'ras-le-bol', mais de grâce, Monsieur le président, faisons-le sérieusement.
Ne nous faites pas défiler avec nos casseroles, le jour même où certains, dont moi-même, seront dans les écoles pour la traditionnelle leçon du goût. Comment pouvons-nous être crédible aux yeux de tous ?
Je n'ai pas la prétention d'être plus malin qu'un autre, mais de mon côté, modestement, j'essaie de réfléchir à la façon dont je pourrai demain continuer à ouvrir ma maison et avoir, à mes côtés, l'équipe qu'elle nécessite !
Tous ensemble, pour une fois, prenons enfin les mesures qui s'imposent contre l'Etat qui nous asphyxie !
Ne pourrions-nous pas, par l'intermédiaire d'un huissier de justice, verser sur un compte bloqué tous les chèques de TVA aussi longtemps que nécessaire ? Vite ! Il est temps d'agir pour sauver nos maisons et nos emplois !
(D.Z. de Prenois)

Doit-on prendre en compte l'intéressement et les primes pour l'indemnité de congés payés ?

Les primes de qualité ou autres ainsi que les intéressements doivent-ils être ajoutés au salaire de base pour le calcul des congés payés ? (R.A. de Nancy)

Vos primes de qualité doivent rentrer dans l'assiette de calcul des congés payés. En revanche, les intéressements et les gratifications annuelles ou exceptionnelles en sont exclus.
Seule la rémunération versée en contrepartie d'un travail du salarié, et qui présente un caractère obligatoire pour l'employeur, est prise en compte dans l'assiette de l'indemnité de congés payés. Les primes obéissent au même principe.
La jurisprudence considère ainsi, de manière constante, que les primes versées en fonction des résultats du salarié, ou en fonction de ses conditions de travail, ou encore de l'exécution de ses tâches, doivent être incluses pour le calcul de l'indemnité de congés payés. Ainsi, les primes de rendement, de productivité, d'assiduité, d'astreinte, de permanence, de soirée, d'équipe..., rentrent, quant à elles, dans la rémunération annuelle brute qui servira à déterminer le montant de l'indemnité de congés payés.
En revanche, les gratifications annuelles, comme les primes de vacances ou de 13e mois, ainsi que celles versées en fonction des résultats de l'entreprise pour l'ensemble de l'année, comme l'intéressement ou les primes de résultats exceptionnelles, sont exclus de la base de calcul.
Ainsi, en dehors de l'intéressement et des gratifications annuelles ou exceptionnelles, vos primes doivent être intégrées dans votre salaire brut pour le calcul de votre indemnité de congés payés.


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L'HÔTELLERIE n° 2688 Hebdo 19 Octobre 2000


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