Baromètre restauration L'Hôtellerie/Coach Omnium - Enquête conjoncturelle
Evénement sportif tant attendu, les Jeux olympiques n'ont pratiquement pas bouleversé l'activité des restaurateurs.
Le sport a toutefois été à
l'honneur dans les discussions des cafés, bars et brasseries, lieux de débats et
d'échanges verbaux par excellence. Mais si certains professionnels, habitués à
accueillir les lecteurs assidus de L'Equipe, profitent de l'occasion pour
organiser leur activité autour de l'Australie et des jeux, la majorité des restaurateurs
ne s'est pas intéressée à l'événement. "L'Australie, c'est loin",
explique un restaurateur peu concerné. En plus, les professionnels comme les
consommateurs se sentent moins impliqués par les JO que par un événement
footbalistique. Heureusement, quelques espaces de restauration ont profité de l'occasion
pour apporter un peu plus d'animation et de chaleur qu'à l'accoutumée à leur
environnement. D'une manière générale, les restaurants traditionnels ont très peu
réagi. Ce sont essentiellement les bars, les brasseries, ainsi que les établissements
thématiques qui se sont le plus investis dans des animations diverses. Au Café Oz, bar
australien situé rue Saint-Denis à Paris, deux écrans géants ont retransmis les
épreuves des Jeux 24 heures sur 24. L'établissement a également proposé des promotions
sur des cocktails spéciaux baptisés pour l'occasion. On a pu venir déguster l'Olympique
Torch, par exemple. Le Bush Wacher, rue Caumartin à Paris, a organisé une soirée
spéciale pour l'ouverture et la clôture des Jeux, avec des animations autour d'une
bière australienne et un concert australien. Le All Sport Café à Lyon a organisé une
soirée australienne avec de la viande d'autruche et de kangourou et un concert. Quant à
l'impact de l'événement sur l'activité des établissements, il est minime, voire nul
quand aucune animation n'a été prévue. Il faut dire que la diffusion des épreuves la
nuit sur les chaînes généralistes n'a pas empêché les consommateurs de dîner à
l'extérieur. Seuls les établissements qui ont envisagé la retransmission des épreuves
par le câble notamment ont attiré un peu plus de monde au déjeuner mais surtout en
soirée. Les soirées événements sont aussi à l'origine d'un afflux de clientèle. Au
final, les Jeux olympiques auront fait peu d'émules auprès des CHR, dont l'activité n'a
été perturbée ni par une recrudescence, ni par une érosion de clientèle. Ce
phénomène s'explique notamment par la distance qui sépare la France de l'Australie, les
retransmissions nocturnes des épreuves et la moindre popularité de l'événement
comparé au football. Il faudra sûrement attendre l'accueil des JO en France pour
recréer une fièvre digne de la Coupe du Monde de Football.
A. Vallée
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L'HÔTELLERIE n° 2688 Hebdo 19 Octobre 2000