Fréquentation touristique
Michelle Demessine ne cache pas sa satisfaction
de pouvoir annoncer que le budget du tourisme, présenté dans
le projet de loi de Finances pour 2001, est en augmentation de 16 %.
Michelle Demessine a
véritablement de quoi afficher un large sourire. Les entreprises, qui dépendent de son
ministère, connaissent en effet depuis plusieurs mois une activité soutenue. Aussi, les
notes de conjoncture que doit communiquer la secrétaire d'Etat au Tourisme sont
optimistes et agréables. A commencer par les résultats prévisionnels de la saison 2000,
dont l'évolution s'annonce sous les meilleurs auspices. D'après les premiers éléments
statistiques, la France a d'ores et déjà enregistré une hausse de 7,4 % des recettes du
poste voyage de la balance des paiements, atteignant 95,4 milliards de francs au terme des
six premiers mois de l'année. Quant à l'excédent dégagé, il a grimpé de 8 %.
Malgré le fléchissement de certaines nationalités comme les Allemands et les
Britanniques, le territoire a tiré son épingle du jeu en compensant cette baisse via
l'arrivée massive de Néerlandais et d'Américains. Tout porte donc à croire que la
France devrait, cette année encore, confirmer sa place de première destination
touristique.
Des chiffres d'autant plus encourageants que l'Hexagone s'est pourtant vu confronté à
d'importantes difficultés. Le naufrage de l'Erika, conjugué aux mauvaises conditions
météorologiques du début de l'été ont tout de même eu de sérieuses conséquences au
niveau régional. "Les résultats régionaux sont en effet contrastés",
a ainsi précisé le secrétaire d'Etat. Et d'ajouter : "La fréquentation a été
exceptionnelle dans le tiers sud de la France, en Ile-de-France et à Paris."
Budget en hausse
A l'heure des premiers bilans, la situation s'avère en revanche bien différente sur le
littoral Atlantique, en particulier en Bretagne et en Loire-Atlantique. A noter qu'à la
suite de la marée noire et des intempéries, le gouvernement a dégagé des moyens
financiers conséquents de l'ordre de 420 millions de francs sous forme d'avenants aux
contrats de plan.
Michelle Demessine ne cache pas sa satisfaction de pouvoir annoncer, pour la troisième
année consécutive, que le budget du tourisme présenté dans le projet de loi de
Finances pour 2001 est en augmentation de 16 %, et devrait franchir la barre fatidique des
500 millions de francs à 518,1 millions de francs.
Conformément au souhait de la secrétaire d'Etat, le droit aux vacances figurera bien
sûr parmi les priorités du ministère. Dans le plan de loi de Finances 2001, le soutien
budgétaire au secteur associatif passera ainsi à 16,5 millions de francs, en
augmentation de près de 40 %. Les contrats de plan Etat-Région (2000-2006) vont, quant
à eux, bénéficier d'une attribution particulière "afin que le tourisme
contribue de façon dynamique à l'aménagement du territoire et au développement social".
Ce qui signifie que l'engagement de l'Etat dans le secteur du tourisme au travers des
contrats de plan s'élève à 788 millions de francs sur 7 ans, auxquels s'ajoutent 109
millions de francs en faveur du financement des volets tourisme des conventions
interrégionales de massif (Alpes, Massif central, Pyrénées, Jura, Vosges). Au final, le
montant total des interventions du secrétariat d'Etat au Tourisme au titre des contrats
de plan va s'élever à 1,317 milliard de francs.
C. Cosson
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L'HÔTELLERIE n° 2688 Hebdo 19 Octobre 2000