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Baromètre mensuel sur l'activité de la restauration commerciale L'Hôtellerie/Coach Omnium - août 2000

Une progression qui ne profite pas à l'ensemble de la profession

En ce deuxième mois de la période estivale, l'activité de la restauration du panel L'Hôtellerie/Coach Omnium ne parvient toujours pas à se détacher de ce phénomène de tassement qui la poursuit depuis le début de l'année. Même si au cumul de janvier à août 2000/1999, toutes régions et toutes catégories confondues, on constate une progression de 3,7 %, la situation est loin de plaire à tous. Il suffit en effet d'observer les chiffres pour constater que l'activité donne toujours du fil à retordre à bon nombre de professionnels. Ainsi, pratiquement toutes les régions de province présentent des signes de faiblesse. Pour preuve, le nombre de couverts au cumul de janvier à août 2000/1999 est en régression de 9,3 %. A noter que cette année, le mois d'août a été particulièrement pauvre en événement d'exception. "Aucun événement sportif, ni phénomène naturel inattendu, ne sont venus agrémenter l'activité du mois", regrette un professionnel du Havre. De plus, le temps, pourtant bien meilleur qu'en début de saison, n'a pas suffi à redorer le blason des restaurateurs de province. Enfin, "le naufrage de l'Erika, qui nous avait pénalisés en juillet en détournant les touristes de nos côtes, a finalement eu un impact pendant toute la durée de la saison estivale", analyse le responsable d'un établissement breton. Comme toujours, depuis presque 8 mois, Paris et sa couronne se démarquent avec une hausse cumulée respective du nombre de couverts servis de 14,7 % et 11,2 %. Il faut dire que la capitale a la chance de profiter en temps normal des grands salons et depuis deux mois d'un tourisme débridé. Au regard des scores, selon les services, contrairement à ce que l'on a pu observer les années passées, les dîners dégringolent avec un écart de - 6,8 % au cumul de janvier à août 2000/1999, mais qui sont heureusement compensés par les déjeuners (+ 4,5 %) et surtout par les banquets (+ 14,3 %) qui tirent les résultats vers le haut. Depuis le début de l'année, l'activité déjeuner a le vent en poupe avec notamment un plus grand nombre de repas d'affaires, tandis que les dîners semblent boudés par les particuliers. En attendant, les restaurateurs ont vécu une relative compensation de la perte de clientèle par une majoration de l'addition. Ils profitent ainsi d'un prix moyen couvert de + 3,1 % au cumul de janvier à août 2000/1999. Comme en juillet, la situation sourit particulièrement aux établissements haut de gamme. C'est dans les restaurants plus prestigieux que les consommateurs ont fait preuve de plus de générosité au moment de régler la note, au déjeuner comme au dîner. En définitive, ce n'est pas encore cette fois-ci que les résultats d'activité brilleront dans le souvenir de l'ensemble de la profession.
A. Vallée

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L'HÔTELLERIE n° 2688 Hebdo 19 Octobre 2000