Ouverture du 59 Poincaré à paris
Après une rénovation d'environ 2 millions de francs, le restaurant de l'Hôtel Le Parc, Sofitel Demeure Hotels, vient de rouvrir ses portes. Inspirée par Alain Ducasse, cette nouvelle adresse sent bon la nature raffinée.
Les acteurs du 59 Poincaré sont les producteurs.
Robert Maurice, Jean-Charles
Orso, Loïc Parnaudeau, Louis Avril, Vanikoff... ces hommes-là, vous ne les connaissez
pas ! Moi, non plus. Pourtant, ce sont eux les vedettes du nouveau restaurant de l'Hôtel
Le Parc, le 59 Poincaré, situé entre la place Victor Hugo et le Trocadéro. Leur
portrait respectif anime d'ailleurs avec beaucoup de naturel les murs de ce qui fut
autrefois l'antre parisien du chef le plus étoilé au monde. Le premier d'entre eux est
primeur à Rungis. Le second, maraîcher à Nice. Les deux autres élèvent pour leur part
de jolis agneaux. Quant au dernier de la liste, il fournit tout bonnement les homards.
Ces producteurs, Alain Ducasse, inspirateur de ce nouveau lieu revisité par le designer
Patrick Jouin, a souhaité leur rendre hommage. Avec d'autant plus de force et de
conviction que la carte du restaurant s'articule pour l'essentiel autour de leurs
produits. Pas question en effet dans cet hôtel particulier (propriété du groupe Accor
associé à Blackstone et Colony Capital), aux touches contemporaines où inox poli
miroir, marbre et boiseries se côtoient sans aucune gêne, de déguster du buf par
exemple.
Place aux légumes
Au 59 Poincaré, l'heure est aujourd'hui aux légumes, au homard, à l'agneau et aux
fruits. Ces quatre aliments sont d'ailleurs déclinés en une multitude de préparations
et cuissons, exaltant des saveurs originelles trop souvent oubliées. Mieux encore ! Le
client a la possibilité de déguster un repas d'une verticale 'tout légumes' (sautés,
en salade, farcis...), ou bien encore 'tout homard' (tranché fin, poché, à la broche,
en cocotte ou à la plancha). Le tout agrémenté d'un choix de condiments fort agréable
tels curry/pomme, ail doux, beurre salé/basilic...
Une formule encore une fois innovante (à laquelle s'ajoute un service rapide au
rez-de-chaussée, baptisé Café dans l'heure) qui rompt avec le classicisme de la
restauration d'affaires dans la capitale. Rupture omniprésente également à travers la
décoration. Dès la porte du restaurant franchie, l'atmosphère surprend effectivement.
La pièce maîtresse du lieu en particulier, le garde-manger tout en transparence mettant
en scène d'un côté les pièces d'agneau et de l'autre les fruits et les légumes du
jour.
Pas mal non plus ce vivier high-tech où barbotent les homards ainsi que le mobilier de
cuisine en inox qui fait une entrée remarquée dans la salle du premier niveau. Sans
oublier les rideaux de tulle d'aluminium qui habillent l'espace conduisant aux escaliers,
les rocking-chairs et les tabliers de cuir des sommeliers. A ce propos, la carte des vins
présente plus de 500 références en provenance du monde entier.
C. Cosson
Le garde-manger, où l'on trouve agneau, légumes et fruits, est au cur du
restaurant.
Carte d'identité Le 59 Poincaré |
Quelques tarifs
Légumes : De 85 à 110 francs
Garni légumes : 65 francs
Homard : De 220 à 255 francs
Agneau : De 160 à 230 francs
Desserts : 75 francs
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L'HÔTELLERIE n° 2697 Hebdo 21 Décembre 2000