La Réserve Africaine de Sigean dans l'Aude
Pour s'adapter à la progression et aux attentes de sa clientèle, le restaurant de la Réserve Africaine de Sigean, directement exploité par la société gestionnaire du parc animalier, étend ses capacités et met ses cuisines aux normes.
Echelonnés sur deux ans, les travaux
de réfection et de réaménagement auront nécessité un investissement total de l'ordre
de 2 MF. Fondé en 1974, le site, qui abrite plusieurs dizaines d'espèces animales
originaires d'Afrique, connaît depuis trois ans une fréquentation en hausse constante.
Une progression qui s'explique en grande partie par la notoriété acquise en plus de 25
ans d'existence et par une situation géographique particulièrement adaptée à ce type
d'attraction. Implantée à moins de 10 minutes de l'une des dernières sorties
d'autoroute françaises avant l'Espagne, la réserve attire chaque année une part
importante de touristes qui fréquentent cet axe routier majeur. Sans compter les
visiteurs issus des départements voisins pour qui Sigean représente l'une des
distractions les plus originales de la Région. "Depuis 1998, nous constatons une
hausse régulière de la fréquentation de l'ordre de 15 à 20 % par an. Quant à l'offre
de restauration, ce sont 20 % environ des visiteurs qui déjeunent dans notre restaurant,
contre 10 % seulement lors de nos premières années d'exploitation", précise
Jean-Jacques Boisard, le directeur de la réserve.
Bâti sur le concept de cafétéria, l'espace restauration de la réserve s'articule
autour de deux rampes, chaude et froide.
40 MF de chiffre d'affaires attendu cette année
"Nous servons chaque jour une moyenne de 400 à 500 couverts selon les mois, avec
une forte poussée durant les mois d'été. Les travaux, que nous avons répartis sur
plusieurs tranches pour des raisons pratiques, n'ont pas affecté outre mesure le
fonctionnement de la cafétéria. Nous avons commencé par la réfection des toilettes au
sous-sol pour entreprendre ensuite l'extension de la salle de restaurant, les ouvriers ne
travaillant pas durant les heures de repas", explique Jean-Jacques Boisard. Le
restaurant offre 93 m2 supplémentaires grâce à l'aménagement d'une salle attenante à
la partie existante. "Nous avons gagné près de 80 couverts avec une salle plus
à l'écart, ce qui nous permet de proposer aux groupes des prestations plus
individualisées, comme un service à la table. Nous allons d'ailleurs mettre au point des
menus spécifiques pour les autocaristes ou les groupes scolaires qui souhaitent déjeuner
ici sans être séparés, sans compter l'organisation de séminaires, ce nouvel espace
pouvant jouer le rôle de salle de travail ou de réunion", ajoute le responsable
du parc, qui souhaite maintenant séduire la clientèle des entreprises. "Nous
avons choisi de privilégier une restauration traditionnelle et sans prétention pour
coller aux attentes d'une clientèle avant tout familiale et qui est surtout là pour se
divertir et se dépayser. Le self-service correspond parfaitement à cet état d'esprit",
note Jean-Jacques Boisard. Salades, grillades accompagnées de frites, paëllas, pour une
moyenne de 40 F par plat, servi généreusement et à la régularité constante, avec un
ticket moyen qui varie, lui, autour de 100 F. Et même si, aux heures d'affluence, la
salle principale s'avère plutôt bruyante, les baies vitrées qui s'ouvrent sur
l'extérieur permettent d'aérer l'ensemble. La climatisation, "un impératif en
période estivale avec des températures qui dépassent les 30 degrés", sera
quant à elle définitivement opérationnelle la saison prochaine.
80 000 mailings expédiés chaque année
"La réorganisation du circuit de visite, avec l'allongement de la partie visible
en voiture, a contribué à la hausse de fréquentation du restaurant qui devient une
étape obligée à la mi-journée. D'autre part, il est indéniable que le budget moyen
affecté par chaque visiteur lors de sa visite est lui aussi en hausse", souligne
Jean-Jacques Boisard, qui expédie chaque année plus de 80 000 mailings à destination
d'établissements scolaires, d'associations, de comités d'entreprise ou d'offices de
tourisme nationaux.
"Nous allons d'ailleurs modifier tous les documents décrivant le site pour y
intégrer l'ensemble des modifications qui est en passe d'être réalisé." Un
programme d'investissements en grande partie conditionné par la nécessaire remise aux
normes des cuisines. Rationalisation de l'espace sur les différents postes de travail,
nouvelle chambre froide, bains-marie, friteuses, banques froides et chaudes, c'est la
quasi-totalité des équipements qui va être revue. "Les travaux n'ont pu
débuter qu'en septembre quand le rythme et l'intensité des visites ont diminué. Ils
vont nous permettre d'accroître nos capacités de production, d'autant qu'avec le passage
aux 35 heures, nous avons embauché 4 salariés supplémentaires à temps plein pour
renforcer notre équipe qui compte déjà 15 personnes en haute saison", explique
Jean-Jacques Boisard qui mise sur une moyenne de 1 200 couverts/jour dès cette année.
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L'HÔTELLERIE n° 2702 Hebdo 25 Janvier 2001