Mérignac (Gironde)
L'hôtel Bleu Marine à Mérignac a été inauguré avec fastes le 25 janvier dernier en présence de Frantz Taittinger, p.-d.g. du groupe Envergure. Après des débuts qualifiés de difficiles, l'établissement, ouvert il y a un an, semble avoir trouvé ses marques. Un nouveau directeur a été recruté et de nouveaux équipements ont été installés.
Il fallait frapper les
esprits. Musique d'opéra, créatures graciles revêtues de fluo, halo de fumée bleutée
en bordure de la piscine éclairée... A peine sortis de leur véhicule, les 300 invités
- institutionnels, édiles, chefs d'entreprise, sportifs de haut niveau et autres
incontournables de la région - ont eu droit au grand jeu. Il y a deux mois, le
recrutement d'un nouveau directeur a sans conteste redynamisé l'établissement de 50
chambres, franchisé et affilié au groupe Envergure. Norbert Brown compte 30 ans
d'expérience dans l'hôtellerie en France et surtout à l'étranger. Il a notamment
travaillé pour le groupe hôtelier espagnol Riu. Autre changement, l'arrivée du nouveau
chef, Pascal Raveraud, qui officiait auparavant avec un succès certain au Chalet Lyrique
à Gradignan. Et puis il y a encore ces petits plus... L'ouverture d'une salle de fitness,
d'un sauna, et la mise en place d'une navette gratuite entre l'aéroport et l'hôtel, un
service incontournable car, si l'établissement est situé "aux portes de
l'aéroport" comme l'annonce la brochure publicitaire, il faut tout de même
emprunter la rocade pour l'atteindre, ce qui constitue un handicap face à des concurrents
bien mieux placés.
"Le démarrage n'a pas été facile", reconnaît Christian
Cormouls-Houles, directeur général de la Société Hôtelière de Bordeaux. Cette
entreprise à actionnariat local, créée par la famille Prats, possède par ailleurs
l'hôtel Campanile et deux hôtels Première Classe sur les aires autoroutières en
direction d'Arcachon. D'autres erreurs ont ralenti la progression de cet établissement. "Nous
n'avions peut-être pas choisi les bonnes personnes pour le diriger", estime
Christian Cormouls-Houles, avant d'ajouter, confiant : "Mais tout cela est du
passé." Aujourd'hui, le restaurant La Rose des Vents affiche complet le midi en
semaine, largement fréquenté par la clientèle d'affaires exigeante et désormais
fidèle. L'hôtel, quant à lui, dopé par l'activité séminaires, réalise un taux de
remplissage avoisinant les 60 %. "Maintenant, il faut que nous portions nos
efforts sur les fins de semaine et les week-ends", analyse Norbert Brown. Et
d'annoncer des packages associant nuit d'hôtel et entrée aux grandes manifestations
culturelles, musicales ou sportives de la région bordelaise. Une idée parmi d'autres.
B. Ducasse
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L'HÔTELLERIE n° 2708 Hebdo 8 Mars 2001
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