Accor
Avec la réouverture du Terminus Est et l'apposition de l'enseigne autrefois développée par la CGIS sur deux unités lyonnaises, Accor pérennise la marque Libertel.
Claude Moscheni, directeur
général de l'hôtellerie affaires et loisirs (Novotel, Mercure et Sofitel) du groupe
Accor, n'est pas homme à tourner autour du pot bien longtemps. Il fait dans l'utile.
Profitant en l'occurrence de la présentation à la presse professionnelle du Libertel
Terminus Est (rouvert après 15 mois de travaux en décembre dernier), le Toulousain
d'origine (responsable entre autres de la restructuration de Mercure International Hotels,
né de l'apport d'actifs d'Accor et de Pullmann Hotels International) a clairement exposé
le pourquoi du maintien de l'enseigne Libertel, reprise en juin 1999 à la CGIS (filiale
de Vivendi) avec le concours des fonds de pension américains Black Stone et Colony
Capital, au sein du pôle hôtelier de la compagnie française.
Pour commencer, le réseau jouit aujourd'hui d'une jolie taille sur le marché français
et affiche des résultats satisfaisants. Installée sur le créneau du 2 et 3 étoiles, la
chaîne Libertel compte en effet 46 hôtels de charme dont 37 à Paris, 8 en province et 1
à Bruxelles. Mieux encore ! Au terme de l'exercice 2000, le réseau a réalisé un volume
d'affaires de près de 400 millions de francs. Son taux d'occupation s'est par ailleurs
élevé à 76,4 %. Le tout accompagné d'une hausse de plus de 6 % du prix moyen à 617
francs (638 francs pour les unités parisiennes) et de 5,1 % du revenu par chambre
disponible.
Des éléments financiers qui s'avèrent donc non négligeables pour le numéro 1 de
l'hôtellerie européenne. Reste que Libertel présente également d'autres atouts. A
commencer par la visibilité de la marque auprès des prescripteurs locaux et
internationaux. "Libertel réalise effectivement 80 % de son volume d'affaires
avec des sociétés, des tour-opérators et agents de voyages", explique Isabelle
Rugo, responsable de la marque. Et d'ajouter, "en fait, Libertel et Mercure sont
très complémentaires d'un point de vue de la clientèle".
Deux Libertel à Lyon
Développée autrefois sous la baguette d'Agnès Bourguignon, "Libertel constitue
en outre un outil de développement de différenciation", a précisé Claude
Moscheni. L'enseigne, classée en trois catégories (Grande Tradition, Tradition et
Libertel), peut effectivement se décliner sur des marchés où les autres marques Accor
sont déjà présentes. L'exemple de l'apposition récente de Libertel sur deux
ex-établissements de la Société des Hôtels de Bourgogne (SHB) à Lyon, en est la
preuve parfaite.
Fortement implanté dans la capitale des Gaules (17 filiales représentant 1 881
chambres), Accor a choisi en effet d'apposer Libertel sur le Carlton et l'Hôtel des Beaux
Arts depuis le 1er mars 2000. Selon les dires du patron de l'hôtellerie affaires et
loisirs, Libertel pourrait également faire son apparition à l'étranger suivant les
opportunités de développement. Affaire à suivre...
C. Cosson
© A. Denize
Après une rénovation de 350 000 francs par chambre, le Libertel Terminus Est a
ouvert ses portes le 14 décembre dernier.
Mise en vente De l'inutilité de conserver les Jardins de ParisAvec 13 établissements représentant quelque 600 chambres, le réseau des Jardins
de Paris (créé en 1990) dispose de toute évidence d'une visibilité moindre que
l'enseigne Libertel. |
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L'HÔTELLERIE n° 2708 Hebdo 8 Mars 2001