Baromètre Pannell Kerr Forster
Prix moyens et taux d'occupation s'envolent. Toutes les catégories d'hôtels profitent de cette évolution tant à Paris qu'en province.
Dans les affaires, il faut
toujours comparer ce qui est comparable. Les performances réalisées par l'hôtellerie
française, au cours du mois de janvier 2001, s'avèrent en la matière véritablement
excellentes. L'exercice 2000 avait certes débuté dans de très mauvaises conditions,
marqué notamment par les effets catastrophiques de la tempête. Il n'empêche que cette
année, on est loin d'un tel démarrage.
C'est en effet sur les chapeaux de roues qu'a commencé le nouveau millénaire. Les
chiffres du baromètre mensuel tenu par Pannell Kerr Forster Consulting France (dont
l'échantillon représente quelque 30 000 chambres), parlent d'ailleurs d'eux-mêmes. A
Paris, où plusieurs salons se sont déroulés comme celui du prêt-à-porter, les
établissements haut de gamme ont globalement enregistré une stagnation de leur taux
d'occupation atteignant les 65,6 %. Reste que la catégorie palace a, elle, amélioré son
niveau de fréquentation de 22,9 % tandis que les hôtels de charme progressaient pour
leur part de 3 % à 68,1 %.
Parallèlement, les unités 4 étoiles parisiennes ont également constaté une hausse de
11,9 % de leur recette moyenne chambre (RMC). Quant au revenu par chambre disponible
(RevPar), il a lui aussi grimpé de quelque 11 % pour se stabiliser à 946 francs. De quoi
voir venir la soit disant période de déclin. En particulier pour les palaces dont le
RevPar a littéralement pulvérisé ses scores en janvier dernier s'élevant à 2 359
francs (+ 31,7 % par rapport à l'année précédente).
Du côté des hôtels moyenne gamme de la capitale, le sourire est aussi sur toutes les
lèvres. Plusieurs raisons à cette satisfaction. Tout d'abord, le taux d'occupation moyen
des 2 et 3 étoiles a bondi de 9,8 %, s'établissant à 67,1 %. La recette moyenne chambre
a, elle, progressé de 3,6 % passant de 518 francs en janvier 2000 à 536 francs en 2001.
Et pour ce qui concerne le revenu par chambre disponible, la performance s'avère encore
plus spectaculaire. Ce dernier a effectivement bondi en avant de 13,8 %. "Une
progression qui s'est construite en grande partie grâce au taux d'occupation, à
concurrence de près de 10 points, la hausse du prix moyen étant, elle, davantage
prononcée sur la catégorie 3 étoiles supérieur, mais ne représentant que le quart de
l'augmentation du chiffre d'affaires hébergement ou du RevPar", souligne le
cabinet PKF Consulting France.
RevPar à la hausse en province
Contrairement aux habitudes, la province a, elle aussi, tiré son épingle du jeu au cours
du mois de janvier dernier avec notamment des RevPar en hausse de 13 % à 17 %. C'est
l'hôtellerie 4 étoiles qui, bien sûr, a profité pleinement de cette évolution
positive : RevPar à 528 francs (+ 16,9 %). Il n'en demeure pas moins intéressant de
noter un écart relativement faible en termes de prix moyen entre les segments 2 et 3
étoiles. "Environ 20 % seulement séparent ces deux catégories, au bénéfice
sûrement des 2 étoiles qui atteignent des niveaux très élevés", explique le
cabinet spécialisé. L'hôtellerie 2 étoiles se distingue de fait de manière importante
des concurrents inférieurs (0/1 étoile).
C.C avec Pannell Kerr Forster Consulting France
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L'HÔTELLERIE n° 2708 Hebdo 8 Mars 2001