A 69 ans, Gérard Pélisson,
cofondateur du groupe Accor dont il est aujourd'hui président du conseil de surveillance,
ne commence pas une carrière politique. "Je n'ai aucune ambition d'avancer dans
la hiérarchie. A mon âge, ce serait ridicule", synthétise-t-il.
C'est un simple 'geste d'amitié et de soutien' qui l'a incité à figurer en sixième
position sur la liste de Charles Millon - ancien ministre de la Défense et deuxième
candidat de la droite (1) - dans le IIIe arrondissement à Lyon, un secteur-clé de la
ville.
"Concernant certains aspects du rayonnement international de la ville, Charles
Millon avait besoin de s'appuyer sur un chef d'entreprise, et c'est à ce titre, davantage
que comme hôtelier, que je figure sur la liste. J'ai voyagé dans le monde entier. Je
connais dans tous les pays des responsables politiques et économiques. Si Lyon doit avoir
un rayonnement plus important et devenir la grande capitale telle qu'on en rêve, il y a
un certain nombre de choses à faire." C'est donc à ce titre, et à ce titre
seulement, que Gérard Pélisson a choisi d'officialiser son soutien à son 'ami' Charles
Millon. "C'est un homme pour lequel j'ai une grande admiration et je tenais à lui
prouver cette estime."
Au premier tour, la liste Millon a été devancée de 15 voix par la liste 'D'abord les
Lyonnais'. Dans une stratégie possible de fusion des listes - non encore définitive à
l'heure où ces lignes sont écrites -, Gérard Pélisson devrait être encore présent au
second tour. Il n'ambitionne pas pour autant un poste d'adjoint ! "Je serais,
comme je l'ai fait jusqu'à présent, un simple conseiller. Je pourrais faire beaucoup de
choses pour Lyon, organiser des voyages d'entreprise ou du lobbying dans quelques
pays..."
(1) C'est la liste 'D'abord les Lyonnais' de Michel Mercier, président du conseil général du Rhône, qui avait reçu l'investiture officielle RPR, UDF et DL.
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L'HÔTELLERIE n° 2709 Hebdo 15 Mars 2001