Orangina-Pampryl
Après le refus de Bercy d'autoriser son rachat par Coca-Cola, la petite bouteille ronde a fusionné l'an dernier avec Pampryl. La nouvelle entité, qui reste pour le moment dans le giron de Pernod-Ricard, annonce de nouvelles références sur le thème de la 'naturalité et de la santé'.
Retour sur événements. Le
22 décembre 1997, le groupe Pernod-Ricard annonce la signature d'un protocole d'accord
portant sur la vente d'Orangina à The Coca-Cola Company. Le début d'un feuilleton à
rebondissements qui opposera, durant deux ans, les industriels à Bercy. Celui-ci
estimera, en effet, après avis du Conseil de la Concurrence, que les conditions de la
cession ne permettent pas de maintenir une véritable concurrence sur le marché des soft
drinks hors domicile. Le 29 novembre 1999, après Dominique Stauss-Kahn, Claude Sautter
réitère ainsi le refus d'autoriser le rachat de la petite bouteille ronde par Coca-Cola.
Pernod-Ricard se voit contraint de changer de politique. En mai 2000, le groupe décide du
rapprochement de la petite bouteille ronde avec Pampryl, autre filiale de Pernod-Ricard.
"Le refus du ministère nécessitait que Pernod-Ricard digère la décision et se
ressaisisse. C'est ce qu'il a fait avec un grand projet : fusionner les activités
d'Orangina et de Pampryl pour constituer une société susceptible de faire le poids face
au n° 1 du marché français, Coca-Cola", commente alors Jacques Pfister,
président d'Orangina, nommé président de la nouvelle entité.
Officiellement constituée le 2 octobre 2000, Orangina-Pampryl pèse 2,8 milliards de
francs de chiffre d'affaires, et détient désormais la première place sur le marché
français des boissons à base de jus de fruits. Récemment, mais sans revenir sur les
discussions qui auraient eu lieu, selon le Financial Times et le Figaro Eco,
au cours du dernier trimestre 2000 sur la reprise d'Orangina-Pampryl par
Cadbury-Schweppes, Jacques Pfister a dévoilé une partie de ses objectifs : "En
quelques mois, a-t-il souligné, le nouvel ensemble est devenu opérationnel et les
équipes partagent la même vision sur notre portefeuille de marques leaders. Dès 2001,
nous comptons dynamiser notre fort potentiel en intensifiant à la fois notre politique
d'innovations, nos investissements publicitaires et notre développement tant en France
qu'à l'international." A partir de ses deux marques phares, Orangina (qui a
enregistré l'an dernier une progression de 4 %), et Pampryl (toujours leader en CHR), la
société va jouer la carte de la 'naturalité et de la santé'. "Nous devons
absolument exploiter ce positionnement. C'est pourquoi l'innovation sera au cur de
notre stratégie", a déclaré le président d'Orangina-Pampryl. Au programme :
le lancement d'Orangina Tonus en avril, "un produit équilibré à base de
magnésium, de vitamine C et de calcium", et de Pampryl Réveil Douceur, un
"pur jus d'orange doux, légèrement pulpé". Des innovations autour des
autres marques du groupe devraient suivre dans les mois qui viennent, en particulier
autour de Banga, Brut de Pomme et Ricqles. Notons au passage les bons résultats de
Champomy qui fêtait l'an dernier son 10e anniversaire avec une hausse en volume de 11 %
et son référencement chez McDonald's.
S. Soubes
Jacques Pfister, président d'Orangina-Pampryl, vient d'annoncer le lancement d'un
nouvel Orangina et d'un Pampryl destiné au petit-déjeuner.
En portefeuille* Orangina |
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L'HÔTELLERIE n° 2709 Hebdo 15 Mars 2001