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Prix des chaînes superéconomiques

Hausses très sages des prix en 2001

Malgré une demande très satisfaisante qui continue à remplir les hôtels de chaînes premiers prix, les opérateurs n'ont pas eu la tentation d'appliquer des augmentations tarifaires trop fortes. Baromètre 2001 Coach Omnium/Guide Fernagut.

Pour les principaux réseaux d'hôtels superéconomiques (0 et 1 étoile) présents en France, l'année 2000 a été à nouveau excellente, avec un taux d'occupation de 77,7 %, soit une progression de 1,1 point par rapport à 1999, et un RevPar en hausse de 6,7 % sur la même période. Les grandes chaînes leaders ont même terminé l'année avec des taux de remplissage insolents frôlant les 80 % au cumul annuel. Aujourd'hui, forte de 12 enseignes et de 940 adresses, l'hôtellerie superéconomique de chaînes représente 35 % du nombre d'hôtels de chaînes en France. C'est le créneau qui continue à se développer le plus, malgré les contraintes des CDEC, avec + 6 % d'hôtels en 2000 en France, contre seulement + 2 % pour l'ensemble des chaînes intégrées.
Profitant de scores de remplissage remarquables, on pouvait penser que les chaînes superéconomiques allaient augmenter de manière astronomique leurs prix. Il n'en a rien été, si l'on en croît l'étude annuelle de Coach Omnium, réalisée pour le Guide Fernagut des hôtels de formule économique.

Modération chez les leaders
Entre 2000 et 2001, l'augmentation moyenne des prix affichés des réseaux premiers prix n'a été que de 4,1 %, dont une plus forte poussée sur les hôtels de la région parisienne (+ 5,3 %). A noter que les réseaux les plus denses et aussi les plus connus par le grand public ont appliqué les majorations tarifaires les plus faibles, entre 3 et 4 % entre 2000 et 2001, contre 7 à 10 % chez les autres. Formule 1 reste la marque la moins chère du marché, comme Nuit d'Hôtel (non prise en compte dans ce dossier), conformément à sa politique de places. Il faut dire que les chaînes superéconomiques marchent sur des œufs. Malgré une demande qui ne se calme pas, le prix est le premier critère de choix de la clientèle attirée par ce mode d'hébergement. Or, chaque augmentation tarifaire est immédiatement remarquée par les voyageurs, et les opérateurs savent que toute exagération serait immédiatement sanctionnée par une baisse de fréquentation. Sur cette catégorie, chaque franc compte. Les enseignes qui veulent augmenter leurs tarifs n'ont donc d'autre choix que de le faire avec parcimonie mais aussi en ajoutant des prestations nouvelles. Actuellement, c'est l'ajout de chaînes supplémentaires de télévision qui reste la principale voie d'enrichissement de l'offre, permettant de justifier de légères hausses de prix.

Prix déstandardisés
Parmi les tendances fortes, il faut noter que les chaînes superéconomiques appliquent, depuis 1996 environ, le principe de prix adaptés à chaque marché local, à la place du tarif unique valable sur tout le réseau qui faisait la spécificité de cette hôtellerie à son lancement. Quelques marques 1 étoile, comme Etap Hôtel, ont adopté le principe du supplément pour la seconde ou troisième personne logée dans la chambre. Les petits-déjeuners sont vendus en 2001 entre 22 francs en moyenne chez Formule 1 et 27 francs chez Bonsaï ou Marmotte. Mais la moyenne de l'ensemble du parc se situe à 24,30 francs pour un petit-déjeuner, en hausse moyenne de 20 centimes par rapport à 2000. Le challenge des grandes chaînes superéconomiques est de réussir à s'implanter au plus près de la capitale, où actuellement le boulevard périphérique est très convoité. Quant aux petits réseaux, leur destin est de résister devant la pression des leaders. Selon Coach Omnium, entre 3 et 5 enseignes devraient disparaître du marché français sous 3 ans.
C. Gary

Evolution des prix des hôtels de chaînes superéconomiques en France depuis 1995 (*)
Classement selon le nombre d'hôtels en France - Prix moyens affichés en francs TTC

Evolution des prix moyens affichés des chaînes superéconomiques en France (*)
Prix moyens affichés en francs TTC

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L'HÔTELLERIE n° 2709 L'Hôtellerie Économie 15 Mars 2001