Baromètre restauration L'Hôtellerie/Coach Omnium
En l'an 2000, le secteur de la restauration a confirmé les bons résultats observés en 1999, mais cela reste en tout cas dans un cadre très contrasté. Alors que le nombre de couverts servis est en constante augmentation de janvier à juin 2000, la dernière saison estivale connaît une sérieuse baisse de régime : le mois d'août enregistre d'ailleurs les résultats les plus bas de l'année. C'est la province qui trinque en 2000. Face à l'excellente fréquentation du tiers sud de la France, le Grand Ouest subit les conséquences de la marée noire et les mauvaises conditions météorologiques. A partir du mois de septembre, alors que la région parisienne profite de la reprise d'activité commerciale, la province est de nouveau à la traîne. Au final, malgré les disparités régionales, la croissance est toujours de mise puisque, depuis janvier 1999, le nombre de couverts servis atteint une évolution positive de 6,5 %. Mais les restaurateurs ont raison de croire que les fruits de la croissance ne sont pas donnés à tout le monde.
Bonne activité sur les déjeuners
Comme en 1999, la restauration haut de gamme s'est excellemment bien portée. Dès le
début de l'année, elle a pu profiter de la forte activité des entreprises qui a
facilité la hausse des repas d'affaires au déjeuner. De plus, en septembre, la
possibilité de récupérer la TVA sur les notes de frais commerciaux a sans doute dopé
la fréquentation. Ainsi, les déjeuners sont en légère hausse de 2,8 % depuis janvier
1999. Mais ce n'est pas tout... Alors que le phénomène de la vache folle tombe comme un
couperet pour les restaurants dits économiques, le haut de gamme s'attire les faveurs de
la clientèle en quête de sécurité et de confiance. Bien entendu, la crise perturbe les
restaurants-grill et les spécialistes de la viande, qui accusent une sérieuse
dépression. Les dîners ont aussi fait grise mine tout au long
de l'année. "Nous assistons à un recul de la fréquentation des particuliers,
analyse un restaurateur parisien. Nos clients ont préféré reporter leurs dépenses
sur d'autres postes de loisirs que la restauration." Ainsi sur deux ans,
l'évolution des dîners reste faible : + 1,5 %. Cette tendance s'est également
répercutée sur l'activité banquets qui est dans le rouge. "Les sorties
exceptionnelles, les fêtes d'anniversaire et les repas d'entreprise n'ont pas été de la
fête", ajoute un professionnel. Enfin, au regard du prix moyen, même si les
entreprises ont tendance à lâcher du leste à l'addition, la situation n'est pas encore
reluisante. Les restaurateurs ont pu profiter de la générosité exceptionnelle des
consommateurs seulement au moment des fêtes de Noël et du nouvel an, ce qui a
légèrement contribué à faire remonter l'addition moyenne de 5,1 % sur deux ans.
M. Guillot
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L'HÔTELLERIE n° 2709 L'Hôtellerie Économie 15 Mars 2001