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Séminaires

La bonne santé du marché

Véritable manne pour de plus en plus d'hôteliers, le marché des séminaires apporte souvent une forte contribution au chiffre d'affaires. La demande continue à progresser et les motifs des entreprises pour réunir leurs troupes se multiplient.

Le marché des séminaires et conventions a représenté pour les entreprises françaises une dépense estimée à environ 54 milliards de francs en 2000, en progression de 4,5 % par rapport à 1999. Dans l'année à venir, les entreprises des principaux secteurs qui organisent des séminaires et conventions envisagent de persévérer. Si 67 % des commanditaires vont maintenir leur rythme d'engagements budgétaires en 2001, 1/4 savent déjà qu'elles vont organiser un plus grand nombre de manifestations durant cette même année. 81 % des sociétés interrogées déclarent qu'elles bénéficient actuellement d'un environnement économique porteur et d'une bonne activité, ce qui favorisera l'organisation de séminaires supplémentaires selon leurs déclarations. Bonne nouvelle car, pour les hôteliers qui s'y adonnent, les séminaires et réunions peuvent représenter jusqu'à 30 % de leur chiffre d'affaires, avec peu de saisonnalité et de quoi faire travailler tous les services de l'hôtel.
Mais, revers de la médaille, la forte activité à laquelle les entreprises sont confrontées, ainsi que la mise en place des 35 heures (plus de 4,8 millions de salariés du privé sont concernés) et la mobilisation autour de l'euro dans certains secteurs diminuent directement et de manière importante la disponibilité du personnel pour participer à des séminaires. Aussi, en réaction, on assiste à une forte réduction de la durée moyenne des séminaires. Les journées d'étude ont à présent le vent en poupe (63 % de la demande en 2000 contre 48 % en 1999) au détriment des séminaires résidentiels, plus longs, légèrement en recul. Cette tendance pousse les entreprises à commander de plus en plus de réunions en ville (42 % des préférences) plutôt qu'au vert (13 %), à la mer (13 %) ou à la montagne (6 %). Les manifestations regroupent également, en moyenne, un plus grand nombre de participants que durant les années précédentes. Bref, la conjoncture génère des séminaires moins longs, réunissant plus de participants. Malgré l'augmentation significative des journées d'étude, sans hébergement, les hôtels (principalement 3 et 4 étoiles) ont toujours la faveur des entreprises pour y organiser leurs séminaires, majoritairement encore dans les chaînes intégrées (82 % contre 67 % chez les indépendants). Mais les grands centres de séminaires et les palais des congrès voient également une sérieuse augmentation de la demande (35,5 % de demandes en 2000 contre 14 % en 1999), car les entreprises cherchent des lieux de grande capacité par rapport à leurs nouveaux besoins (réunir plus de monde par manifestation). Pour trouver leurs lieux de séminaires, les organisateurs utilisent un grand nombre de moyens qui sont mis à leur disposition. Les guides spécialisés, comme le Guide Bedouk, viennent en première position des supports auxquels ils ont fait appel. Les entreprises prennent toujours en compte les recommandations, la documentation commerciale reçue des prestataires et les guides des chaînes hôtelières.

Explosion de la recherche sur Internet
Mais la nouveauté vient surtout de l'Internet. Grâce à l'augmentation du taux d'équipement des entreprises et la création de nouveaux sites ou pages Web spécialisées sur les séminaires, le Net a fait un bond extraordinaire comme nouveau moyen de recherche de lieux de réunions, ce qui ne surprend pas. 27,5 % des organisateurs de séminaires utilisent régulièrement ou ponctuellement ce média dans leur recherche. Ils étaient seulement 8,2 % en 1999. Internet permet de ne plus stocker des montagnes de documentation et d'accéder à des informations en principe réactualisées.
Les entreprises aiment désormais changer régulièrement de lieux de séminaires ou du moins en découvrir de nouveaux. L'étude 2001 confirme cette tendance avec seulement 29,5 % d'organisateurs qui se déclarent plutôt fidèles à un ou des lieux de séminaires, contre 65 % en 1993. L'envie d'innover et de casser les habitudes, la grande variété des types de prestataires disponibles (hôtels, restaurants, châteaux, bateaux, monuments...), la meilleure professionnalisation et la diversité des populations appelées à participer aux séminaires expliquent cette relative infidélité. Mais comme dans tout commerce, quand on tient un bon prestataire, on ne le lâche plus. 64 % des commanditaires trouvent que, d'une manière générale, les prestataires sont devenus plus professionnels qu'il y a quelques années et peu sont franchement insatisfaits.
M. Watkins

Moyens utilisés par les entreprises pour s'informer sur les lieux de séminaires

Fidélité aux lieux de séminaires

Choix par les entreprises des hôtels comme lieux de séminaires

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L'HÔTELLERIE n° 2709 L'Hôtellerie Économie 15 Mars 2001