Languedoc-Roussillon
L'Umih, le conseil régional et l'ANPE s'associent pour pallier aux difficultés de recrutement. Près d'une centaine de demandeurs d'emploi va être formée aux métiers de l'hôtellerie et de la restauration.
Si la saison 2001 s'annonce
déjà comme historique en termes de fréquentation, la pénurie de main-d'uvre
inquiète de plus en plus les professionnels du Languedoc-Roussillon. Réunie en
assemblée générale début février, l'Umih a fait état d'une situation
particulièrement alarmante à quelques semaines seulement de l'arrivée des premières
vagues de touristes. "Le manque est principalement lié au départ du personnel
qualifié. Il quitte la région ou s'oriente vers d'autres activités. L'hôtellerie se
retrouve frappée par une pénurie, plus particulièrement pour les postes de cuisinier et
de serveur", explique Christian Erasmi, le directeur de l'ANPE
Montpellier-Millénaire, chargé de mettre en place une nouvelle formation qualifiante
financée par le conseil régional. Ouverte aux chômeurs longue durée et plus
généralement aux demandeurs d'emploi motivés par les métiers de la cuisine et du
service, l'opération prévue à l'origine pour une soixantaine de candidats est d'ores et
déjà victime de son succès. Une centaine de postes devrait finalement être pourvue.
"L'originalité de ce projet tient au fait qu'il y aura trois périodes bien
distinctes. D'abord une préformation de février à juin, suivie d'un emploi saisonnier
en juillet et août, et d'une formation débouchant sur un véritable emploi",
ajoute Christian Erasmi, en précisant que les formations se dérouleront entre
Saint-Chély-d'Apcher (Lozère) et Perpignan (Pyrénées-Orientales). Seuls les candidats
indemnisés au titre de l'assurance chômage peuvent prétendre à une rémunération
durant la formation pratique et la période d'emploi.
Après une première évaluation des compétences réalisée par les différentes antennes
régionales de l'ANPE, l'Umih s'est chargée de répertorier les besoins des
professionnels désireux de s'engager dans une telle démarche.
Les Restaurateurs de France associés
"Ce sont les Restaurateurs de France qui accueilleront les candidats pour des
postes de commis, de second et de serveur. Chaque établissement recevant une somme de 200
F/jour et par stagiaire pour assurer le gîte et le couvert", précise Sylvie
Guinguand, responsable de l'Umih de Sète-Bassin de Thau, et chargée de mission emploi.
Une opération qui devrait être appelée à se généraliser tant les besoins s'annoncent
importants. "Nous voulons permettre à des personnes sans avenir professionnel de
s'orienter vers les métiers de la restauration en leur donnant la possibilité d'accéder
rapidement à des CDD. L'objectif étant de leur ouvrir la porte pour accéder plus tard
à de nouvelles formations en anglais ou en nologie par exemple", ajoute
Sylvie Guinguand. Une initiative complétée par la mise en place, au sein de l'Ecole du
bon goût de la CCI de Montpellier, d'un stage de cuisine dans le cadre d'un programme
régional de 'perfectionnement aux métiers de la restauration'. Doté d'un budget de 250
000 F, ce stage devrait quant à lui permettre à une trentaine de demandeurs d'emploi
d'obtenir un CAP de cuisinier.
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L'HÔTELLERIE n° 2711 Hebdo 29 Mars 2001