Auberges de pays d'Auvergne
Sophie Demossier succède à Martine Sironi à la tête des Auberges de pays d'Auvergne dont le réseau progresse lentement pour assurer une complète maîtrise du concept lancé pour revitaliser l'hôtellerie en zone rurale.
Le réseau des Auberges de
pays d'Auvergne progresse, lentement certes, mais à un rythme raisonnable. Depuis la
première maison labellisée, inaugurée en juillet 1996, l'évolution suit son cours.
L'an dernier, 4 nouveaux établissements
- 3 dans le Puy-de-Dôme et 1 dans le Cantal - sont venus grossir les rangs de
l'association (1) qui compte aujourd'hui 11 auberges. Et une dizaine de candidats sont en
cours de labellisation, avec 5 ouvertures prévues prochainement.
Pour vouloir conserver une authenticité, tant pour l'architecture que pour l'accueil,
pour vouloir respecter un cahier des charges strict, la chambre régionale de commerce et
d'industrie d'Auvergne (CRCIA), propriétaire de la marque (1), a privilégié une montée
en puissance progressive. "Il faut prendre garde. Il n'y a rien de pire pour les
clients que d'avoir, sous un même label, tantôt du bien, tantôt du médiocre",
ont rappelé plusieurs intervenants de la CRCIA lors de l'assemblée générale des
Auberges de pays d'Auvergne à Vernines (Puy-de-Dômes). Mais, la ténacité reste bien
présente. "C'est un concept appelé à se développer, a soutenu Michel
Boulais, chargé de mission tourisme et développement au sein de la CRCIA. Nous avons
des contacts avec d'autres régions ou départements intéressés par nos réalisations
comme le Limousin, la Haute-Normandie, la Drôme ou les Alpes-de-Haute-Provence, qui ont
lancé les Bistrots de pays."
Accroître la notoriété
Sur le plan de la communication, les Auberges de pays restent encore dans le flou pour les
clients. "Les gens ne nous connaissent pas. Nous devons nous donner les moyens
d'accroître notre notoriété", a insisté Sophie Demossier, nouvelle
présidente de l'association.
En plus de la plaquette promotionnelle, la création d'un site Internet est en cours
www.auberge.pays.auvergne.com Des actions sont aussi prévues dans des centres commerciaux
de villes de semi-proximité : Lyon, Montpellier, Marseille, Orléans et Limoges, en
liaison avec la promotion de produits agroalimentaires.
Mais pour se faire connaître, il faut surtout un certain nombre d'adhérents et obtenir
un effet réseau, pouvoir commercialiser à des tour-opérateurs, etc. "Peut-être
faudrait-il s'ouvrir vers des restaurants purs, s'est interrogé Michel Boulais. Il
existe des professionnels qui ont tout à fait l'esprit Auberges de pays, mais qui n'ont
pas d'hébergement, et ne souhaitent pas en développer, souvent pour des raisons
d'investissements. Pourquoi ne pas trouver un moyen pour les accepter parmi nous ?"
Plusieurs adhérents ont réagi avec des moues significatives. "La restauration
marche bien. Mais nous avons des difficultés pour commercialiser l'hébergement. C'est
sur ce secteur qu'il faut réaliser des efforts", ont répondu certains.
P. Boyer
Michel Boulais, chargé de mission tourisme et développement à la CRCIA,
Michèle Pourcher, chargée de mission hôtellerie au conseil régional d'Auvergne, Sophie
Demossier, présidente des Auberges de pays d'Auvergne, Raymond Cerruti de la CRCIA,
Elisabeth Monfort, vice-présidente du conseil régional Auvergne et membre du Parlement
européen, et Laurent Zuk, trésorier.
Le bureau des Auberges de pays d'AuvergnePrésidente : Sophie Demossier (Auberge de Fondain,
Laqueuille, Puy-de-Dôme) |
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L'HÔTELLERIE n° 2711 Hebdo 29 Mars 2001