Laurent Fabius à Aurillac
Interpellé par les restaurateurs du Cantal, lors d'une visite de soutien au candidat socialiste à la mairie d'Aurillac, Laurent Fabius a été clair : il n'y aura pas de baisse de TVA.
Les restaurateurs du Cantal
ont profité du passage de Laurent Fabius à Aurillac pour renouveler leur demande d'une
baisse de la TVA. Accueilli par une manifestation silencieuse des professionnels de la
restauration, le ministre de l'Economie et des Finances, venu soutenir René Souchon,
candidat socialiste à la mairie, a reçu quatre représentants de l'Union des métiers et
des industries du Cantal.
Le ministre a été très clair. Thierry Perbet, président des restaurateurs du
département, lui a demandé à quelle date les négociations allaient être rouvertes sur
une baisse de la TVA. Laurent Fabius a répondu : "Il n'y aura pas de
négociations. L'Umih fait fausse route avec ce combat." Laurent Fabius estime en
effet qu'"une baisse de la TVA ne serait pas répercutée sur l'addition du
consommateur", ce qui "ne serait pas bénéfique pour votre
profession". Thierry Perbet a fait remarquer que les charges salariales
représentent 35 % du chiffre d'affaires pour une entreprise de restauration. "Ce
poste est beaucoup moins important pour la vente à emporter qui bénéficie d'une TVA à
5,5 %." Le ministre a reconnu cette distorsion et pense que des aides "sont
nécessaires". Il a promis de trouver des solutions en collaboration avec les
ministères du Travail d'Elisabeth Guigou et du Tourisme de Michelle Deméssine. Bruno
Giral, président des Logis de France du département, André Giral et Louis Cellier,
vice-présidents de l'Umih Cantal, ont aussi soulevé la question de la réduction du
temps de travail. La rencontre dans un pub du centre-ville a duré une quinzaine de
minutes.
P. Boyer
Laurent Fabius aux côtés de Louis Cellier, d'André et de Bruno Giral, de
Thierry Perbet (de dos), et de René Souchon, maire d'Aurillac.
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L'HÔTELLERIE n° 2712 Hebdo 5 Avril 2001