Erika
Une étude évaluant les dommages engendrés par la catastrophe de l'Erika vient d'être rendue officielle. Pour le tourisme, le préjudice est évalué à 3 milliards de francs, soit 50 % du coût global !
Treize mois après le
naufrage de l'Erika, on estime aujourd'hui le préjudice, dans le secteur du tourisme, à
3 milliards de francs. En matière d'hébergement (hôtels, campings...), le déficit
avoisine le milliard de francs et est estimé à 400 millions de francs dans les
bars-restaurants. Pour le tourisme, l'impact financier de la marée noire sur la période
2000-2002 représente ainsi près de 50 % du coût global engendré par la catastrophe qui
s'établit, dans une fourchette de plus ou moins 10 %, à quelque 6 milliards de francs !
Ce coût se répartit, par zone géographique, à hauteur de 38 % pour les
Pays-de-la-Loire, 30 % pour la Bretagne et 5 % pour la région Poitou-Charentes. La
Loire-Atlantique, la Vendée et le Morbihan supportent bien évidemment les coûts les
plus élevés. Ces chiffres, annoncés par l'association interrégionale Ouest Littoral
Solidaire, résultent d'un audit effectué par un cabinet assisté par une quinzaine
d'experts spécialisés dans chacun des domaines (pour le tourisme, la société
Détente). Cet audit devait mesurer les impacts économiques, écologiques et sociaux de
la catastrophe. Selon François Fillon, président de la région Pays-de-la-Loire, "cet
audit nous conforte dans notre refus de nous inscrire dans la seule logique d'assurance du
Fipol et des pétroliers, dont le système d'indemnisation voudrait nous enfermer dans une
enveloppe dont le montant est fixé par avance (...). Nous allons rechercher tous les
moyens permettant la réparation de ces préjudices."
O. Marie
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L'HÔTELLERIE n° 2712 Hebdo 5 Avril 2001