Année 2000
L'année 2000 a été marquée par une chute des taux d'occupation de l'hôtellerie clermontoise. Un refroidissement après les bons millésimes des deux années précédentes.
Moins 6,8 points en
centre-ville à 58,4 %, moins 3,7 points en périphérie avec 72,2 % : l'année 2000 a
marqué une décrue des taux d'occupations pour l'agglomération clermontoise. Certes, les
deux années précédentes avaient été bonnes, avec les meilleurs mois d'août de la
décennie. Certes, une météo exécrable n'a pas favorisé le rôle de ville étape de la
préfecture du Puy-de-Dôme. Mais la concurrence a peu évolué. Une seule ouverture en
périphérie a rajouté 60 chambres économiques sur le marché. En espérant que ces
chiffres ne soient qu'un mauvais pas, les professionnels se tournent de plus en plus vers
Vulcania, le centre européen de volcanisme qui doit ouvrir ses portes en février 2002.
Ils comptent aussi sur les efforts des comités départementaux du tourisme d'Auvergne et
des régions voisines. Ils se sont regroupés pour valoriser, promouvoir et commercialiser
le Massif central au niveau de l'Europe.
En attendant, les chiffres de l'étude annuelle, établie par la chambre de commerce et
d'industrie de Clermont-Ferrand/Issoire (1), montrent une baisse de fréquentation et
ramènent la profession à des résultats similaires à ceux de 1997. Le mois d'août a
été particulièrement négatif. En périphérie, les hôtels super économiques qui
dépassaient les 90 % depuis trois ans sont retombés à 82,9 % de TO. En centre ville, la
moitié des chambres est restée vide, alors que les taux d'occupation dépassaient les 50
% depuis 1995, avec une pointe à 60 % en 1998. La fréquentation dans le quartier de la
gare a baissé, passant de 59,1 % à 55,5 %, pourtant quasiment tous les établissements
du panel de l'étude ont été rénovés.
13 points de moins en trois ans
Les supers économiques, en dessous de 180 F la chambre, ont enregistré une diminution de
3,8 points, surtout en juillet et août où des TO de 89,8 % et 88,5 % ont succédé aux
98,4 % et 97,9 % de l'an dernier. Pour les 3 étoiles, dont le prix est supérieur à 300
F la nuit, la baisse est de 5,8 points à 60,3 %, avec là aussi, un gros creux pendant
l'été. Au final, ce sont les hôtels moyenne gamme, les 2 étoiles, soit 48 % du parc,
qui ont subi la plus forte chute : moins 7,8 points à 62,2 % de TO pour 2000. Cela
représente surtout une perte de plus de 13 points depuis 1998, année où le TO
atteignait les 72 %.
Pour 2001, deux projets existent : la création d'un hôtel-restaurant de 58 chambres à
Cébazat (au nord de la ville) et une extension de 15 chambres dans un établissement
d'Orcines, très certainement liée au projet Vulcania.
P. Boyer
(1) L'étude est établie à partir des chiffres communiqués par des établissements totalisant 1 615 chambres sur les 2 360 de la zone Clermont-Ferrand et sa périphérie industrielle, soit 68,5 % du parc hôtelier.
L'Aréna, le nouveau venu sur le marché clermontois : 60 chambres climatisées à
175 F.
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L'HÔTELLERIE n° 2713 Hebdo 12 Avril 2001