Montpellier
Installé sur la place de la Comédie à Montpellier, l'établissement fermera ses portes à la fin de l'année pour entamer une cure de rajeunissement.
L'usure du temps aura fini
par rattraper l'un des plus célèbres cafés de Montpellier. Installations et
équipements à bout de course, Les Trois Grâces méritaient en effet ce premier lifting
plus de 70 ans après sa première ouverture. Mobilier sans âme, murs défraîchis,
cuisine et sanitaires hors normes, hygiène aléatoire, autant d'éléments concrets qui
ont motivé cette décision.
"L'aménagement intérieur va être totalement revu pour un investissement de
l'ordre de 3 MF au total", explique Philippe Venecie, le gérant actuel. Aux
côtés de la famille Sauveplane, propriétaire du fonds, c'est l'investisseur
montpelliérain Marcel Salerno qui apparaît comme le véritable porteur du projet. Déjà
propriétaire de la Grande Brasserie, située juste en face des Trois Grâces de l'autre
côté de la place de la Comédie, c'est lui qui va assurer l'intégralité de
l'investissement. La réouverture de l'établissement est prévue début 2002. Avec un
potentiel de fréquentation unique à Montpellier - plusieurs dizaines de milliers de
Montpelliérains arpentent quotidiennement la place de la Comédie - le café des Trois
Grâces devait s'adapter à l'évolution de son environnement immédiat. L'arrivée du
tramway qui passe à quelques mètres de l'établissement, le réaménagement progressif
des restaurants et des débits de boissons situés à proximité, et le souhait des
propriétaires de donner un nouveau souffle à l'activité, tout concourait à cette
modernisation.
Développer l'esprit pub
Sur 90 m2 de superficie, le fonds va être transformé en brasserie avec une décoration
s'inspirant de celle des pubs anglo-saxons. Un concept qui séduit toujours plus de
Montpelliérains et qui devrait contribuer au succès de l'opération. Boiserie, lumières
feutrées, couleurs foncées, le nouveau look du café des Trois Grâces, s'il risque de
perturber un temps les plus vieux fidèles, ne pourra que 'rehausser' l'offre globale en
centre-ville. Et au-delà de cette nouvelle prise de participation de Marcel Salerno dans
les CHR de l'agglomération, l'homme d'affaires a annoncé début mars son retrait du
projet Odysseum. Présenté comme l'actionnaire principal de la SCI LR Loisirs qui devait
gérer l'implantation sur 3 500 m2 des quatre établissements de restauration de cette
zone ludico-commerciale - Quick, Bodega-Bodega, Mac Coy Saloon et les 3 Brasseurs -,
Marcel Salerno a préféré jeter l'éponge pour se concentrer à nouveau sur le
développement de son offre dans le cur de ville, l'investissement prévu pour
l'Odysseum s'élevant par ailleurs à près de 50 MF.
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L'HÔTELLERIE n° 2713 Hebdo 12 Avril 2001