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Baromètre mensuel sur l'activité de la restauration commerciale L'Hôtellerie/Coach Omnium - février 2001

Un mois sans éclat

o Les vacances d'hiver pénalisent le secteur
o Les restaurants haut de gamme poursuivent leur baisse
o L'addition se porte bien 

© PhotoDisc
En ce mois de février 2001, les restaurateurs accusent une baisse de régime. Au regard des résultats du baromètre L'Hôtellerie/Coach Omnium, le bilan est médiocre. Le nombre de couverts servis toutes régions et tous types de restaurants confondus connaît une chute de 5,1 % au cumul à fin février 2001/2000. Cette fois-ci, Paris et la province sont les plus touchées : "Comme nous l'avions prévu, la clientèle d'entreprise était aux abonnés absents au service du midi en semaine en raison des traditionnelles vacances de neige", précise un restaurateur lillois. Et les conditions climatiques n'ont pas aidé les professionnels à retrouver le moral. "Le mauvais temps ne nous a pas permis de servir en terrasse et d'améliorer le trafic", explique Francis Le Chevalier des Délices du Roy à Neuilly-sur-Seine. Un confrère ajoute : "La pluie et le froid sont néfastes pour notre activité car les passants se réfugient souvent dans les restaurants situés sur les grands boulevards, à défaut de s'engouffrer dans les ruelles où se trouvent beaucoup de restaurants." La région parisienne hors Paris, pour sa part, tire son épingle du jeu avec une hausse du trafic de 8,4 % par rapport à l'an dernier : "Cette année, nous avons réalisé une soirée de Saint-Valentin tout à fait exceptionnelle", déclare ce restaurateur d'Aulnay-sous-Bois. Il est intéressant de signaler, par ailleurs, que 45 % des professionnels du panel considèrent que la fête des amoureux a eu une incidence plutôt positive sur leur activité. Il faut enfin noter que l'ensemble des exploitants souligne l'irrégularité de leur activité : "Ce mois-ci nous avons vécu le pire comme le meilleur", explique un restaurateur d'Ile-de-France. Mais, le plus inquiétant reste la chute de fréquentation des restaurants dits haut de gamme (- 13,5 %). Les unités au ticket moins élevé (de 70 à 135 F) poursuivent, quant à elles, leur remontée avec 8,2 % d'évolution. Avec un trafic en baisse de près de 8 %, les banquets sont toujours dans le rouge. Peu d'entreprises se sont lancées dans l'organisation de séminaires en février. Les dîners et les déjeuners ne font pas non plus bonne figure : ils subissent respectivement une baisse de couverts de 4,1 % et 0,4 %. Enfin, malgré ces résultats médiocres, l'addition garde la tête haute. Elle enregistre une sensible hausse de 1,7 % au cumul de janvier à février 2001/2000. "Nous avons l'impression que nos clients sont de moins en moins regardants sur l'addition, en particulier au déjeuner", confirme un professionnel. Ainsi, si le prix moyen des déjeuners évolue de 2,1 %, il ne permet pas en revanche de pallier le déficit de clientèle observé. Enfin, la palme revient au dîner dont le prix moyen couvert atteint 3,3 %, notamment en raison de la période de la Saint-Valentin qui s'est révélée généreuse. Au final, les résultats de ce début d'année 2001 sont loin d'être brillants. Espérons que le mauvais temps du mois de mars et de ce début avril, ne nuira pas encore à la profession.
M. Guillot

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L'HÔTELLERIE n° 2713 Hebdo 12 Avril 2001