Vatel et université de Perpignan
Trois diplômes d'enseignement supérieur concrétisés par la signature d'une convention entre l'institut privé et l'université publique. Une première en France...
Jean-Michel Hoerner et Alain Sebban réunis pour parapher la convention qui unit Université de Perpignan et Institut Vatel.
S'ils avaient déjà l'habitude de se côtoyer au sein de l'Association mondiale pour la formation hôtelière et touristique (Amforht) Alain Sebban, président fondateur de l'Institut Vatel, et Jean-Michel Hoerner, président de l'université de Perpignan, seront à partir de la prochaine rentrée universitaire en contact encore plus régulier. Les deux hommes viennent en effet de signer un partenariat unique en son genre. Il associe une structure privée de formation aux divers métiers de la restauration et de l'hôtellerie à un ensemble public d'enseignement supérieur. Une différence qui ne constitue pas un obstacle. "Nous allons tous les deux dans le même sens, sans se poser de question, et on s'associe quand on ressent le besoin de s'associer, explique Jean-Michel Hoerner. Je trouve chez Vatel la qualité de l'enseignement, une ouverture internationale (N.D.L.R. : Vatel compte 4 établissements en France à Paris, Lyon, Nîmes et Bordeaux et trois à l'étranger, en Chine, Malaisie et au Canada) et une proximité géographique. Mais surtout, comme l'université veut sortir des formations routinières et aller très loin, c'est plutôt vers le réseau privé qu'il faut se tourner pour y parvenir. Et puis, comme les métiers du tourisme et de l'hôtellerie ont pour but de se mettre au service du privé, c'est encore moins un non-sens."
Recruter et mieux 'exporter'
L'institut Vatel, qui fête cette année son vingtième anniversaire, trouve ici
matière à franchir un pas important sur le plan de la reconnaissance d'un travail de
formation qui concerne actuellement de manière globale 1 500 étudiants en France. "Un
tel accord met bien évidement en avant notre enseignement professionnel, mais il va nous
assurer aussi d'être meilleur dans la formation théorique, analyse Alain Sebban.
Par ailleurs, ces nouveaux diplômes qui vont tous concerner le management hôtelier
seront plus lisibles dans le monde et vont permettre aux jeunes professionnels de mieux
s'affirmer, et surtout d'avoir les moyens de s'exporter. Mais, c'est clairement aussi un
argument pour recruter les meilleurs étudiants."
Parmi les particularités dévoilées à l'occasion de cette signature, la volonté
d'ouverture sur l'extérieur se traduit par un petit événement : la préparation du DESS
se fera uniquement en anglais. Ce qui constitue une petite révolution du côté de
l'université de Perpignan, mais pas chez Vatel où depuis 5 ans, les cours de management
hôtelier sont donnés dans cette langue. "C'est le meilleur moyen de mettre fin
au désintérêt qui se manifeste à l'égard des professionnels français auxquels on
préfère les Anglo-Saxons en raison justement, de la qualité de leur formation",
a confirmé, en guise de conclusion, Serge Perrot, le président de l'Amforht.
J. Bernard
Pour être admis La licence est ouverte aux candidats titulaires du baccalauréat ou d'un diplôme
international équivalent et être inscrits en 3e année d'enseignement supérieur en
management hôtelier. La première promotion devrait compter 100 élèves. |
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
L'HÔTELLERIE n° 2714 Hebdo 19 Avril 2001
Podcasts
