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Bordeaux

Chez Alricq : Trois petits tours et puis s'en vont
Lorsqu'il y a dix ans, Alricq a installé sa Guinguette sur la rive droite de Bordeaux, en bord de Garonne, en lieu et place d'une décharge publique, personne n'aurait parié un kopeck sur son affaire. Aujourd'hui, des acheteurs proposent de la lui racheter 4 millions de francs ! Une somme que n'infirme ni ne confirme l'intéressé, préférant dire sibyllin : "C'est ce que dit la rumeur, restons en là..." Toujours est-il que le sous-seing privé est bel et bien signé et que l'acte définitif a été fixé au plus tard au 31 mai. "Les acheteurs sont des gens pressés, mais certaines clauses suspensives, qui ne dépendent ni d'eux ni de nous, pourraient annuler la vente." Le risque est infime. Que va devenir la Guinguette, cet espace de liberté unique, où il fait bon danser, écouter des concerts et manger en toute simplicité sur les berges du fleuve, face à l'une des plus belles vues sur Bordeaux ? Selon Alricq les acheteurs ont envie de faire vivre la Guinguette, d'offrir aux consommateurs un produit différent de celui de l'Estacade ou du Café du Port, deux établissements voisins qui ne désemplissent pas.

Le Phare : le nouveau bar-restaurant de La Bastide
Le quartier de Bordeaux en pleine mutation sur la rive droite de la Garonne, La Bastide, s'est enrichi depuis le 2 avril d'un nouveau bar-restaurant. Situé à l'angle du quai des Queyries et de la rue de Serr, Le Phare joue les outsiders face à ses concurrents les pieds dans l'eau. Depuis la salle, d'une capacité de 110 couverts sur deux niveaux, la Garonne se dévoile en pointillé, mais fait face au complexe cinématographique Mégarama, ce qui constitue à n'en pas douter un atout supplémentaire. Fer, bois pierre, éclairage de chais et objets insolites composent le décor. Le prix du menu se veut sage : 85 F midi et soir (entrée, plat et dessert). Et une moyenne de 150 F à la carte. Le vin peut se déguster au verre.
Ex-propriétaire de la brasserie La Concorde près du palais de justice, et du Grand Café place Gambetta (qu'il vient de revendre), Michel Hosten a investi 4,5 MF (achat et transformation compris) dans cet établissement. Ouvert 7 jours sur 7 de 8 heures à 2 heures du matin, Le Phare emploie 15 personnes.

Grasse

Un restaurant au sein du casino
Ouvert depuis 1994, le casino de Grasse assurait jusqu'ici son obligation de restauration par un service traiteur, faute de place. Philippe Métais, son directeur général, a profité du renouvellement du bail pour récupérer un espace supplémentaire, où il a créé une cuisine et une salle de 30 couverts. "Nous utilisions déjà une terrasse couverte et chauffée d'une centaine de couverts pour accueillir les groupes. Nous pouvons combiner les deux en fonction des désirs des clients ou de la saison." Actuellement, l'Indiana est ouvert du mercredi au dimanche de 19 h 30 à 2 heures du matin, mais dès la belle saison, les clients pourront également s'y restaurer le midi. Christophe Dufaye a mis en place une carte traditionnelle, qui sera complétée par des salades et des grillades pour l'été. "Nous n'avons pas du tout les mêmes enjeux qu'un restaurant traditionnel, explique Philippe Métais.
Nous offrons un service supplémentaire à nos clients, mais aussi aux habitants de Grasse : ils trouvent ici une possibilité de se restaurer tard le soir, dans un cadre agréable, avec un très bon rapport qualité-prix, puisque ce n'est pas le restaurant qui nous fait vivre..." C'est également l'occasion de faire découvrir le casino et ses activités : "Nous menons une politique de mécénat sportif ou artistique, pour inciter les gens à venir dans l'établissement sans forcément jouer. Le restaurant, qui est ouvert à tous, participera de cette dynamique !"

L'Echassier se rénove à Châteaubernard

L'hôtel-restaurant de Châteaubernard, dans la banlieue de Cognac, vient de consacrer 500 000 F à la rénovation de ses 22 chambres tout en les conservant aux normes 3 étoiles.
Son directeur, Pascal Merle, a souhaité apporter des styles différents à chacune de ces pièces, l'une des plus originales étant celle consacrée à la tonnellerie. Meubles et décoration tournent autour de ce thème très local (avec la collaboration du tonnelier Vicard), le tout étant issu de l'imagination d'un architecte spécialisé de la région "sans pour autant tomber dans l'extravagance", selon les propos du dirigeant. Les autres chambres portent pour thèmes décoratifs le rotin, le fer forgé, les lits à baldaquin ou les lattes cérusées.
Ce relookage terminé quelques jours avant le Festival du Film Policier, qui amène dans la capitale viticole un grand nom-
bre d'artistes de renom, va permettre à L'Echassier de vivre une nouvelle période d'activité, et de continuer à se positionner comme l'un des meilleurs hôtels cognacais.


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L'HÔTELLERIE n° 2715 Hebdo 26 Avril 2001


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