Saison d'hiver 2000-2001
En dépit de conditions climatiques difficiles, les touristes étaient au rendez-vous cet hiver dans la montagne française. Certains massifs ont néanmoins plus souffert que d'autres comme les Vosges, le Jura et le département de l'Isère.
La montagne a bel et bien
're-gagné' les Français et autres touristes étrangers. Après la forte désaffection
constatée voilà près de quatre ans, les consommateurs ont apparemment, aujourd'hui,
repris le chemin des pistes. "Malgré un faible enneigement en début de saison,
je crois que l'on peut d'emblée souligner les bons résultats d'ensemble de l'hiver
2000-2001", a annoncé Michelle Demessine, secrétaire d'Etat au Tourisme, en
présentant son bilan à la presse.
La fréquentation française et étrangère (17,4 % des vacanciers des sports d'hiver)
s'est, de fait, 'globalement' révélée satisfaisante dans de nombreux massifs. Cette
situation a d'une part bénéficié au secteur de l'hôtellerie, dont les taux
d'occupation ont enregistré une hausse de 2 à 5 % en début de saison. Quant aux autres
modes d'hébergement, plus de 85 % des offices de tourisme interrogés ont déclaré
constater un nombre de réservations identique ou supérieur à celui de l'année
précédente. Reste que tout le monde n'a pas été logé à la même enseigne. Quelques
massifs ont effectivement beaucoup plus souffert que d'autres. "Si la saison s'est
avérée très satisfaisante sur les Alpes du Sud et du Nord, qui ont profité d'un bon
enneigement, elle a été inférieure à l'hiver 1999-2000 dans les Vosges, le Jura et le
département de l'Isère", a précisé la secrétaire d'Etat au Tourisme.
Mesures fiscales
Autre élément caractéristique constaté lors de la dernière saison hivernale : "La
confirmation d'un certain nombre de tendances lourdes concernant les comportements et
attentes des consommateurs." Désormais, il est clair que les touristes
réservent de plus en plus tardivement, notamment en dehors des périodes de vacances
scolaires. Ces derniers souhaitent, en outre, s'adonner davantage à des activités 'hors
ski' comme la randonnée à pied, les sorties en raquettes ou bien encore l'escalade. Sans
oublier une augmentation sensible des courts séjours. De nouvelles attitudes "qui
confortent les professionnels du tourisme montagnard dans leur souci et leur volonté de
qualifier et diversifier leur offre touristique globale", a souligné Michelle
Demessine. Et d'ajouter : "Une préoccupation qui est aussi la nôtre et pour
laquelle le gouvernement a engagé plusieurs mesures." A commencer par la relance
de la politique d'aménagement du territoire à travers les conventions de massif.
Le secrétariat d'Etat au Tourisme s'est aussi fortement impliqué dans la mise en place
de mesures fiscales qui tendent à améliorer la qualité de l'hébergement touristique de
montagne (5 millions de lits touristiques dont 2 millions dans les seules stations). Avec
le dispositif Villages résidentiels de tourisme (VRT), qui a été publié au Journal
officiel le 21 avril 2001, les propriétaires d'hébergements montagnards et littoraux
peuvent dorénavant procéder à des travaux de réhabilitation en bénéficiant, sous
certaines conditions, d'une déduction de TVA sur le montant de ces rénovations.
Accroître l'immobilier locatif
S'agissant de l'aide à la construction d'hébergements touristiques neufs, un dispositif
fiscal a également été adopté en 1998, se traduisant par une réduction d'impôt sur
le revenu des personnes qui investissent dans l'immobilier locatif touristique jusqu'à
fin 2002.
"L'objectif est d'accroître l'offre de résidences de tourisme en France dans les
zones qui en ont le plus besoin. C'est-à-dire nos pays et nos territoires ruraux qui
comprennent, bien entendu, une partie importante de nos zones de moyenne montagne",
a déclaré la secrétaire d'Etat au Tourisme. D'après une première étude réalisée
par le Syndicat national des résidences de tourisme (SNRT), cette mesure pourrait créer
plus de 26 000 logements à vocation touristique d'ici 2006, dont 2 500 dès cette année.
Mais du côté de la rénovation hôtelière, rien de nouveau à l'horizon, en dehors de
l'aide ponctuelle que peut apporter le Département ou la Région dans certaines
conditions, sur certains massifs.
Enfin, Michelle Demessine a rappelé l'existence des quinze mesures sociales arrêtées en
faveur des saisonniers. Tout en énumérant différentes initiatives prises dans ce
domaine : publication d'un guide sur les droits des saisonniers, création des maisons de
saisonniers...
C. Cosson
Régions | Evol. 12/1999-12/2000 des TO | Evol. 01/2000-01/2001 des TO | ||
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Alsace | + 2,5 pts | + 1,7 pt | ||
Aquitaine | + 2,9 pts | + 2,6 pts | ||
Auvergne | - 1,7 pt | + 1,6 pt | ||
Franche-Comté | + 2,1 pts | + 2,9 pts | ||
Languedoc-Roussillon | + 5,3 pts | + 6,1 pts | ||
Lorraine | + 2,9 pts | - 1,5 pt | ||
Midi-Pyrénées | + 1,7 pt | + 4,5 pts | ||
PACA | + 5,7 pts | + 5,5 pts | ||
Rhône-Alpes | + 5 pts | + 7,2 pts | ||
* Sources : Insee/DT/Partenaires régionaux |
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L'HÔTELLERIE n° 2716 Hebdo 3 Mai 2001