Société Française de Casinos
Pascal Pessiot, Isidore Partouche et les élus locaux ont inauguré fin mai le casino de Châtelguyon dans le Puy-de-Dôme, entièrement rénové. Au total, la Société Française de Casinos (SFC) a investi 13 MF dans l'établissement qui compte une cinquantaine de machines à sous : façade remise à neuf, création du Café Colonial avec bar, restaurant et coin brasserie, verrière et terrasse, salle de jeux refaite, cuisine réaménagée... "Les frises de 1930 ont été conservées. Plus que de la déco, c'est de l'art qui est proposé au public", a souligné Pascal Pessiot, p.-d.g. de la SFC. "C'est toujours agréable de découvrir un nouveau casino", a lancé Isidore Partouche. Le groupe Partouche a pris une participation de 50 % dans le capital de la SFC en 1999.
Animations et machines à sous
"Vous croyez dans notre région, dans notre ville", a reconnu Marc Gualino, maire de Châtelguyon. Et c'est vrai. En devenant propriétaire du casino de la cité thermale en mars 2000, Pascal Pessiot s'est retrouvé à la tête d'un hôtel 4 étoiles, d'un centre de remise en forme et des établissements thermaux. L'addition atteignait les 40 MF. Mais la SFC est restée fidèle à sa ligne de conduite : relooker, rénover, investir. L'hôtel Le Splendid a été reclassé en 3 étoiles et a bénéficié de 4,5 MF de travaux. Il est désormais ouvert à l'année. Les propriétaires visent un taux d'occupation de 50 % contre les 35 % réalisés autrefois sur 5 mois. Une nouvelle tranche de travaux d'un montant de 5 MF est prévue dans les mois à venir.
Pour le casino, "nous voulons le développer, mettre de grands jeux (roulette, black-jack) et atteindre les 100 machines à sous, explique Pascal Pessiot. Nous voulons proposer un endroit ludique avec beaucoup d'animations et un lieu de restauration de qualité". Ouvert 7 j/7, de 10 heures à 2 heures (3 heures les week-ends), le casino de Châtelguyon redistribue 93 % des mises en jeu. Il a réalisé un chiffre d'affaires de près de 19 MF sur le dernier exercice, après les prélèvements de l'Etat - environ 65 % - et ceux de la commune - de l'ordre de 15 % -, sans parler de la nouvelle ponction prévue pour alimenter les musées.
Discorde autour des thermes
Dans le même département, la SFC possède deux autres établissements, au Mont Dore et à La Bourboule, acquis en 1996. Pour assurer le développement de ces deux casinos (30 machines à sous et respectivement 8,2 et 9,4 MF de CA), Pascal Pessiot recherche des hôtels à acquérir dans ces villes. Cette stratégie permet de démarcher une clientèle plus éloignée en lui proposant des produits touristiques avec animations, jeux, découverte, hébergement, etc.
Mais depuis l'inauguration, les relations avec la mairie se sont tendues. Pascal Pessiot menace de fermer les thermes si la municipalité ne tient pas ses engagements : rachat du parc thermal (2 MF), baisse des taux de prélèvement sur les jeux et réfection du réseau de canalisation des thermes. Le p.-d.g. de la SFC rappelle qu'il a déjà injecté 2 MF pour la mise aux normes des thermes.
Une réunion a rassemblé les parties concernées devant le sous-préfet de Riom. L'affaire devrait évoluer dans le bon sens. Le conseil municipal va aborder la question avant la fin du mois et doit donner son feu vert. Et la SFC parle de 3 MF d'investissements sur 2 ans, voire de 5 à 10 MF si l'agrément rhumatologie est accordé à Châtelguyon.
P. Boyer zzz34
Marc Gualino, maire de Châtelguyon, Pascal Pessiot, p.-d.g. de la SFC, Katia Pessiot,
Isidore Partouche, Sophie Villedieu, directrice du casino, et Claude Liebermann,
conseiller général.
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L'Hôtellerie n° 2731 Hebdo 16 Août 2001