Auvergne
Saison satisfaisante mais...
La saison 2001 en Auvergne a été globalement satisfaisante, identique au cru de l'an dernier. Un bon mois d'août a en partie compensé un mois de juillet médiocre, à cause de la météo et du calendrier scolaire. Toutefois, il existe des disparités. Les nouvelles habitudes des touristes, l'influence des 35 heures, les prestations des professionnels, ont pesé dans la balance. Certains hôteliers ont bien travaillé. D'autres ont tiré la langue.
La saison
touristique 2001 en Auvergne ressemble à celle de 2000. Dans l'Allier, Michel Sabot,
président des Logis de France Auvergne, note des résultats "identiques en
moyenne à ceux de l'an dernier". Le bilan ne soulève pas malgré tout
l'enthousiasme. Il cache des disparités. Pour Yves Bargain, président des Logis de
France du Puy-de-Dôme, la raison est simple : "C'est toujours la même chanson.
Ceux qui investissent et cherchent les clients s'en sortent mieux que les autres."
D'après les témoignages recueillis par le SPOT (Système permanent d'observation du
tourisme) en Auvergne, les hôtels et restaurants qui ont la meilleure activité sont ceux
qui ont investi dans des infrastructures permettant un meilleur accueil des touristes. Il
y a une sorte de sélection naturelle où seuls les mieux adaptés vont survivre, selon
Jean Pinard, directeur du comité départemental de tourisme du Puy-de-Dôme. "Ceux
qui avaient déjà de bons résultats en 2000 ont connu des résultats encore meilleurs
cette année, et ceux qui en avaient de mauvais en ont eu de pires encore."
Autre élément : le pouvoir d'achat. André Bouyssou, président de l'Umih de la région,
estime que, dans l'ensemble, il y a eu beaucoup de clients mais assez peu de consommation
pour une saison "qui n'a pas été extraordinaire au niveau du chiffre
d'affaires". "Le touriste est désargenté, les séjours sont de plus en
plus courts et les réservations de dernière minute augmentent."
Avec les 35 heures, "les gens ont plus de temps, mais pas forcément d'argent à
dépenser", soutient Jean-Pierre Franc, cafetier dans la région thiernoise
(Puy-de-Dôme).
Sursauts appréciés
En Haute-Loire, même son de cloche : bonne fréquentation, mais pas de hausse. Toutefois,
les professionnels qui proposent des activités sportives, culturelles ou de loisirs,
déclarent avoir mieux travaillé que l'an dernier.
Dans le Puy-de-Dôme, les zones rurales ont, semble-t-il, plutôt souffert, tandis que
Clermont-Ferrand reste stable intra-muros, et que la périphérie continue à flirter avec
des taux d'occupation de 100 % en juillet et août avec la clientèle de passage. Les
manifestations locales et ponctuelles, comme le Théâtre de Rue à Aurillac, le festival
de la Chaise-Dieu ou le Festa del Païs à Saint-Flour, ont provoqué des sursauts de
fréquentation très appréciés des professionnels. Pour le thermalisme, la décrue se
poursuit avec une érosion similaire aux années passées. Enfin, Espagnols et Italiens
ont été plus nombreux à venir découvrir l'Auvergne, rejoignant Hollandais, Allemands
et Britanniques, qui représentent toujours le plus important des touristes étrangers.
P. Boyer zzz70
Le bilan touristique ne soulève pas, malgré tout, l'enthousiasme.
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L'Hôtellerie n° 2735 Hebdo 13 Septembre 2001