Midi-Pyrénées
Des clients mais pas de personnel...
Dans la région, l'activité en hôtellerie-restauration devrait afficher de bons résultats en août. Le retour de la clientèle britannique dans certains départements satisfait les professionnels avec toutefois une difficulté qui perdure : le manque de personnel.
Globalement, sur la région Midi-Pyrénées, après avoir progressé sur le premier trimestre, les taux d'occupation enregistrés dans l'hôtellerie classée fléchissent de 3 points en mai et juin. Un phénomène qui n'a pas affecté la fréquentation des établissements de Toulouse. La capitale régionale a bénéficié en juin du congrès de l'Union nationale HLM avec un afflux de près de 4 000 personnes ainsi que d'une augmentation de la clientèle d'affaires et de la clientèle française. L'hôtellerie lourdaise confirme le fléchissement observé au niveau régional avec une perte de 10 points en mai et de 7 points en juin : ce mauvais résultat pourrait s'expliquer par l'engouement de l'année jubilaire en 2000 et par le report en septembre de cette année de pèlerinages habituellement programmés en mai-juin. L'hôtellerie ariégeoise déplore de mauvais résultats sur le mois de juin, en perte de 30 % par rapport à l'année dernière. "La fréquentation s'est concentrée du 14 juillet au 15 août, la saison a été particulièrement écourtée. On le déplore d'autant que la rentrée scolaire se situe toujours très tôt", souligne Armand Facchetti, président de l'Umih 09.
Un optimisme mesuré
Côté restauration, les professionnels ariégeois confirment le phénomène qui tend à
décaler depuis 3 ans le démarrage de la saison sur la mi-juillet. A l'inverse, les
premiers constats émis par les professionnels du Gers font apparaître un bon mois de
juillet avec, pour certains, des résultats supérieurs à l'année dernière, tant dans
l'hôtellerie que dans la restauration, même si le remplissage de la première quinzaine
du mois reste problématique (calendrier des vacances scolaires, résultats d'examens,
inscription aux écoles).
Le Tarn-et-Garonne enregistre sur le premier semestre une augmentation de 5,6 % sur le
nombre de nuitées dans les établissements homologués de même qu'une progression du
taux d'occupation. Les gîtes ruraux suscitent l'intérêt de la clientèle avec une
augmentation de 9 % du taux d'occupation sur les 8 premiers mois de l'année. Ce
département - de même que l'hôtellerie du Lot et du Tarn - a bénéficié d'une hausse
de fréquentation de la part de la clientèle britannique. Cependant, le manque de
personnel contraint les professionnels à procéder à des fermetures plus fréquentes de
leur établissement, même en haute saison. "Plus personne ne veut travailler à
notre rythme, ce qui nous conduit à refuser beaucoup de monde dans notre restaurant. Nous
sommes en train de gaspiller ce secteur économique. Globalement, l'activité en 2001 se
situe dans la continuité de 2000, mais nous vivons l'angoisse d'un ralentissement lors du
passage à l'euro", souligne Jean-Robert Chelot, président de l'Umih 81,
restaurateur à l'Auberge de la Pointe à Saint-Sulpice. ZZZ70
Toulouse n'a pas accusé de baisse de fréquentation dans l'hôtellerie classée.
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L'Hôtellerie n° 2735 Hebdo 13 Septembre 2001
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