Centre
L'espoir de l'arrière-saison
Le bilan de la saison sera moins flatteur que celui de l'an passé. Les professionnels misent désormais sur l'arrière-saison.
Avec ses châteaux,
ses cathédrales et son Val de Loire désormais inscrit au patrimoine mondial de
l'humanité par l'Unesco, le Centre est une grande région de tourisme de passage. On y
vient pour visiter, pas pour s'y reposer : la météo influe ainsi directement sur
l'activité. La saison 2001 sera donc sans doute correcte, mais en retrait par rapport à
celle de l'an passé. Il est vrai que 2000 avait été une excellente année avec 4
millions d'arrivées dans les hôtels (soit une progression de 3 %) et un TO correct de 56
%. Toutefois, une tendance avait alarmé les professionnels l'an passé : les arrivées
étaient plus nombreuses, mais les nuitées chutaient de 2 %.
Les séjours sont en effet de plus en plus courts avec une moyenne de 1,5 jour. Cette
tendance devrait se confirmer cette année, en particulier avec les mauvaises conditions
météo de juillet qui ont fait fuir de nombreux touristes. Pour les professionnels,
l'activité en août est jugée correcte, "mais il ne nous a pas été possible,
explique Bernard Quartier, président des hôteliers de la région, de compenser la
chute de juillet". D'ailleurs, selon l'enquête rapide du CRTL, seuls 42 % des
professionnels jugeaient l'activité "bonne" en juillet avec, pour plus
de 30 % d'entre eux, un recul par rapport à 2000.
Si les plus grands monuments (Chambord, Cheverny...) attirent toujours autant de monde,
certains connaissent un tassement sérieux comme le château de Blois qui aurait nettement
reculé. Il est vrai que ce sont avant tout les animations et les événements qui tirent
désormais la fréquentation des 'vieilles pierres'. Un tiers de la clientèle est
toujours étrangère, surtout anglaise, américaine et néerlandaise. Cependant, les
Allemands ont été un peu moins nombreux tandis que les Espagnols, les touristes venant
d'Asie ou d'Amérique du Sud, ont bien affirmé leur présence.
Après ces premiers mois un peu décevants, les professionnels misent désormais sur
l'arrière-saison. Car l'activité est ici traditionnellement bonne jusqu'en octobre. Tout
dépendra là encore de la météo. ZZZ70
J.-J. Talpin
La fréquentation du château de Blois a nettement reculé.
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L'Hôtellerie n° 2735 Hebdo 13 Septembre 2001