Languedoc-Roussillon
Sourire de rigueur
Les excellents résultats réalisés il y a un an sont confirmés. La hausse de fréquentation atteindrait 4 %. Une seule ombre au tableau, le calme relatif de la première quinzaine de juillet...
Une saison qui
commence dès le mois de mai avec des week-ends prolongés et s'étend bien au-delà du 15
août : en Languedoc-Roussillon, le sourire est de mise à l'heure du premier bilan.
Etabli par le comité régional du tourisme au moyen d'une enquête téléphonique
(réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 650 entreprises touristiques), ce
bilan présenté à Montpellier a mis en évidence un satisfecit général. Pour le seul
mois d'août, 92 % des entreprises interrogées ont ainsi déclaré avoir eu une activité
égale ou supérieure à celle de l'année 2000. Un succès qui profiterait plus au
littoral qu'à l'arrière-pays. "Mais la montagne connaît un mieux par rapport à
l'an passé, a notamment souligné Jacques Blanc, le président du conseil
régional. Il n'y a donc pas de rupture entre ces deux pôles."
Hôtellerie et restauration ont également connu une hausse sensible en août après une
première quinzaine de juillet mi-figue, mi-raisin. Une hausse qui profiterait
essentiellement aux établissements 3 et 4 étoiles. "C'est vrai que le résultat
global est positif, commentait Jacques Privat, président régional de l'Umih. Mais
il ne doit pas cacher les multiples sujets d'inquiétude des professionnels. A commencer
par la concurrence sévère que constituent les micro-entreprises saisonnières. Si on les
laisse prospérer ainsi c'est, à terme, la disparition de nos propres entreprises qui
s'annonce..."
Plus de Britanniques et déjà des réservations pour 2002
Deux phénomènes sont à souligner dans une région qui n'aura jamais accueilli autant de
visiteurs que cette année (le Languedoc-Roussillon devrait atteindre la barre des 35
millions de nuitées) : la place toujours plus importante des étrangers et les bons
indices qui se dessinent pour la prochaine saison. Dans le premier cas, les Britanniques
(63 % de hausse), poussés sans doute par l'ouverture de lignes aériennes économiques
par Ryanair sur Carcassonne, Nîmes et Perpignan, précèdent les Néerlandais et les
Allemands au niveau de l'augmentation de fréquentation. Mais les Américains sont aussi
de plus en plus attirés par cette région alors que les Espagnols se montrent notamment
séduits par la Lozère.
Un département de montagne qui semble décidé à faire de nouveaux efforts de promotion.
"Je vais me tourner vers mes confrères afin que nous mettions en place une
communication particulière vers les familles sans enfant permettant de redynamiser la
première quinzaine de juillet qui, chez nous, n'a pas été bonne du tout",
annonçait de son côté Pierre Spirito, directeur du comité départemental du tourisme
de Lozère. Un responsable qui, comme les autres, a reconnu que la durée des séjours se
prolongeait bien au-delà du 15 août. Le mois de septembre s'annonce d'ailleurs dans la
continuité avec de bons niveaux de réservations. Mais c'est déjà de la prochaine
saison que Bernard Sauvaire, président régional de l'hôtellerie de plein air, a tenu à
parler. "Les tour-opérateurs ont d'ores et déjà augmenté leurs demandes pour
2002, et certains de nos établissements sont complets un an avant. C'est une première
qui semble se dessiner au détriment de la Bretagne 'pour des raisons de météo' mais
aussi de l'Espagne. Et ça, c'est nouveau !"
J. Bernard zzz70
Le littoral, et La Grande-Motte en particulier, demeurent le lieu de séjour le
plus prisé en Languedoc-Roussillon.
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L'Hôtellerie n° 2735 Hebdo 13 Septembre 2001