Miracle
de la technique : alors que les appels téléphoniques butent inlassablement sur un disque
demandant de "renouveler l'appel ultérieurement", celui de Jean-Georges
Vongerichten est intercepté et le chef décroche son mobile ! Au bout du fil, la voix est
blanche. Quelques heures à peine après l'attentat, le chef français est encore sous le
choc. Il vient tout juste de rassurer sa famille.
"Ce qui arrive est incroyable. La ville est paralysée. J'habite à dix blocs du
World Trade Center et c'est de la folie. Je sortais de ma douche lorsque j'ai entendu un
grand bruit. Un avion est passé à basse altitude devant mes fenêtres et j'ai pressenti
une catastrophe. J'ai pris ma voiture, et pendant 2 heures, j'ai aidé à transporter des
blessés à l'hôpital. C'est la panique. Tout le monde est dans la rue. On se dirait en
pleine guerre. C'est vraiment fou."
Au bout du fil, les mêmes mots reviennent. A l'évidence, comme tant de New-Yorkais à ce
moment-là, Jean-Georges est sonné. "C'est de la folie. Les gens marchent dans la
rue. Ils ont le regard vide et se demandent ce qui leur arrive. C'est impensable."
Jean-Georges évoque ensuite vaguement sa venue en France pour l'ouverture de son
restaurant parisien, le 4 octobre prochain. Mais il est encore sous le choc d'une terrible
tragédie.zzz18 zzz99 zzz16
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L'Hôtellerie n° 2736 Hebdo 20 Septembre 2001