Actualités

SAISON

L'hôtellerie parisienne

Pas de nouveaux records battus

Malgré un mois de juin prometteur, l'été 2001 ne s'annonce pas comme un cru exceptionnel. 

L'heure des premiers bilans a aujourd'hui sonné. Malgré des erreurs possibles dues à l'utilisation des convertisseurs en euros, il n'y a néanmoins guère de doute pour les hôteliers de la capitale. Contrairement aux performances enregistrées l'an passé, l'été 2001 ne fera pas date dans les annales de l'hôtellerie parisienne.
"L'activité a globalement été soutenue, mais la fin du mois d'août a été marquée par un net ralentissement", avoue Daniel Le Biavant, président du Groupement des chaînes hôtelières pour l'Ile-de-France.
A écouter les professionnels du secteur, il semble en fait que la saison estivale se soit déroulée de manière très contrastée à Paris. Les bonnes conditions climatiques, l'effet des 35 heures, le début des soldes, et le regain d'intérêt de certains tour-opérateurs pour les équipements franciliens de plein air, ont apparemment beaucoup contribué à la bonne tenue du secteur durant le mois de juin dernier. Selon le baromètre touristique de l'Observatoire régional du tourisme d'Ile-de-France (Ortif), l'activité était d'ailleurs à ce moment-là jugée par la majorité des professionnels comme étant excellente.
En dépit du départ de la clientèle d'affaires, le mois de juillet a lui aussi tenu ses promesses. Certes, pas de records relevés en termes d'occupation. Mais des niveaux cependant tout à fait honnêtes avec un taux d'occupation moyen de 83,9 % pour le haut de gamme parisien, d'après le baromètre Pannell Kerr Forster Consulting France. Et quelque 82,9 % pour le moyen de gamme (2 et 3 étoiles). Sans oublier les excellents prix moyens chambre augmentant respectivement de 11,2 % à 16 217 F pour les 4 étoiles et 7,7 % pour le moyen de gamme.

Palaces en vogue
Reste une ombre au tableau : le mois d'août 2001. "De façon générale, la fin de saison estivale aura été moins satisfaisante que prévue", note ainsi l'Ortif. Et un hôtelier parisien 3 étoiles d'ajouter : "La clientèle d'affaires nous a manqué. Elle n'était effectivement pas présente à la fin du mois dernier."
56 % des hôteliers parisiens qualifient d'ailleurs leur activité en août de moyenne et 12 % de "mauvaise".
Bon nombre d'entre eux estime, en effet, qu'au cours du mois d'août 2001, les touristes français comme étrangers ont stagné par rapport à la même période de l'année précédente. A tel point que Pannell Kerr Forster Consulting France n'hésite pas à décrire le mois d'août comme plutôt morose. "Les établissements haut de gamme ont vu leur taux d'occupation chuter en moyenne de 0,7 % avec une pointe à - 4,4 % pour la catégorie First class", explique le cabinet spécialisé.
Venus moins nombreux visiter la Ville lumière, les vacanciers n'en ont pas pour autant moins dépensé en août dernier, notamment dans les hôtels de luxe. Les recettes moyennes chambre ont de fait encore sensiblement augmenté dans le haut de gamme, passant de 1 391 F en août 2000 à 1 487 F (+ 6,9 %) cette année.
De quoi booster le RevPar de quelque 6,1 % à 1 159,10 F. Les hôteliers parisiens ne dirigent hélas pas tous des palaces...
C. Cosson zzz20h

Article précédent - Article suivant


Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

L'Hôtellerie n° 2736 Hebdo 20 Septembre 2001

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration