CFA Saint-Malo
La rentrée 2001 se caractérise par des inscriptions tardives (et en baisse) en hôtellerie-restauration.
Au CFA de Saint-Malo, à la
mi-septembre, l'inquiétude se lit sur le visage de Pierre Lefeuvre, directeur de la
formation, à l'évocation de la rentrée 2001 dans la filière hôtellerie-restauration.
"Il est peut-être prématuré de donner des chiffres, car nous enregistrons
encore des inscriptions, mais cette année, les effectifs seront en baisse. Une baisse
significative de l'ordre de 15 %. Pour autant, cette chute des effectifs est globale et ne
concerne pas seulement l'hôtellerie." Un mois plus tard, à la mi-octobre, le
CFA de Saint-Malo affiche des mines plus réjouies. "Je ne me l'explique pas, mais
les inscriptions reprennent", précise Jean-Paul Hamonic, adjoint du directeur
chargé de l'apprentissage. Cette année, le CFA compte 92 élèves en contrat
d'apprentissage et 14 en contrat de qualification. Les difficultés de recrutement sont
néanmoins bien réelles, et selon Pierre Lefeuvre, "c'est préoccupant pour les
professionnels comme pour nous. Je me pose des questions, d'autant que l'an dernier, nous
avions connu quelques difficultés avec seulement 3 apprentis en Mention complémentaire
cuisinier en desserts de restaurant !".
Cette pénurie, concernant essentiellement les diplômes au-dessous du bac, n'est pas
nouvelle mais s'amplifie. "Et je ne pense pas que c'est en disant que les jeunes
sont fainéants que l'on va les attirer dans la profession. Inutile de dégager en touche,
il faut que tout le monde se remette en cause."
Le CFA de Saint-Malo propose des formations correspondant à la demande des
professionnels, et notamment de la commission paritaire de l'industrie hôtelière "qui
nous aide beaucoup". En apprentissage, cela va du CAP cuisine-salle au bac pro
avec, entre les deux, un BEP cuisine-salle et un brevet professionnel cuisine. "A
la demande des professionnels, nous avons lancé le bac pro restauration option salle et
nous avons développé cette année un nouveau certificat de qualification professionnel
assistant d'exploitation option cuisine et accueil." Positionné sur les contrats
en alternance, le CFA s'est rapproché du Greta afin de former des groupes communs, "chacun
amenant ses propres contrats."
Nouveau restaurant d'application
Côté nouveautés, le CFA "essaye cette année de donner aux jeunes un
environnement un peu plus agréable", notamment en informatique avec un labo de
15 postes branchés sur Internet (150 000 F). Le restaurant d'application a par ailleurs
été rénové (sol, rideaux, peinture, déco...) grâce au conseil régional "qui
nous a accordé une aide de 50 % du montant des travaux qui s'élevaient à environ 100
000 F. Le CFA dispose d'un budget de quelque 9 MF et le coût horaire d'un apprenti est de
45 à 47 F", dixit Pierre Lefeuvre. Le CFA malouin participe par ailleurs au
projet Léonardo aux côtés d'autres CFA bretons. Ainsi, les BP 2e année passeront 3
semaines à l'étranger. Du côté du personnel, pas de grands changements, puisque le CFA
emploie toujours 3 permanents épaulés par une quinzaine de personnes, essentiellement
des vacataires. Quant au portefeuille entreprises, "nous travaillons avec environ
450 entreprises,
ce qui représente globalement 80 employeurs chaque année."
O. Marie zzz68v
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L'Hôtellerie n° 2740 Hebdo 18 Octobre 2001