Mauvaise nouvelle pour l'hôtellerie azuréenne : les responsables de l'aéroport international de Nice-Côte d'Azur estiment à 3 % la baisse d'activité pour 2001. Le record de 2000, soit près de 9,4 millions de passagers, ne sera donc pas battu cette année.
Aéroport de Nice.
C'est une mauvaise
nouvelle sous forme de surprise tant les dernières années avaient permis des
progressions spectaculaires (+ 8,4 % en 2000, + 7,1 % en 1999, + 9,7 % en 1998, + 11,60 %
en 1997). Ce résultat négatif se répercute bien évidemment sur toute l'économie
azuréenne, et notamment au niveau de l'hôtellerie et du tourisme. Dans le détail, la
situation était encore positive au 31 août avec une augmentation de trafic de 0,4 %. Un
résultat d'autant plus prometteur que la baisse du trafic national (- 7,6 %) avait pu
être compensé par un bon résultat à l'international (+ 9,6 %).
Pour Hervé de Place, directeur de l'aéroport niçois, la diminution du trafic national
s'explique par "les problèmes rencontrés par AOM et Air Liberté, qui réduisent
les fréquences sur Paris". Et les événements du 11 septembre sont venus
bouleverser les prévisions... Après un ralentissement de l'augmentation du trafic
constatée pour les 8 premiers mois de l'année, il fallait revoir les chiffres à la
baisse et pronostiquer une chute globale de l'ordre de 3 % pour l'année 2001. Les
derniers résultats connus, au 30 septembre 2001 au niveau des principales destinations,
permettent de constater des augmentations du trafic sur Londres Luton (+ 11,6 %),
Amsterdam (+ 37,5 %), Zurich (+ 2,4 %), Copenhague (+ 20 %), Munich (+ 10,4 %), Rome (+
5,6 %). Les principales baisses ont affecté le trafic sur Paris-Orly (- 10,7 %), Londres
Heathrow (- 5,1 %), Bruxelles (- 2,7 %), Genève (- 1,1 %), Francfort (- 7,2 %), Lyon (- 6
%), Ajaccio (- 4,5 %), alors que Paris-Roissy reste relativement stable (- 0,5 %). Des
chiffres à étudier et à méditer de près par les hôteliers, car au-delà des
péripéties de certaines compagnies, certaines destinations en progression devraient
pouvoir être approchées d'une manière plus forte au niveau de la promotion et de la
commercialisation.
L'optimisme à moyen et long terme
Toujours au 30 septembre, le classement par compagnie fait ressortir les évolutions
suivantes :
w Air France : 2 090 342 passagers (+ 2,5 %)
w Air Littoral : 793 398 (- 12,4 %)
w Air Liberté : 670 066 (- 30,8 %, la plus forte baisse sur
Nice)
w Easy Jet : 660 749 (+ 29,4 %)
w British Airways : 465 390 (+ 0,2 %)
w Lufthansa : 364 790 (+ 6,9 %)
w Swissair : 209 452 (+ 2,5 %)
w Corse Méditerranée : 208 331 (- 6,1 %)
w Sabena : 187 067 (+ 0,1 %)
w Scandinavian Airlines : 152 076 (+ 12,4 %)
w KLM Royal Dutch : 142 120 (- 1,6 %)
w La plus forte progression a bénéficié à Transavia
Airlines avec 119 904 passagers (+ 69,7 %)
Pour Francis Pérugini, président de la chambre de commerce et d'industrie de Nice-Côte
d'Azur, l'aéroport de Nice a mieux résisté que d'autres aéroports, ce qui, dans le
contexte international actuel, apparaît positif pour l'avenir pour autant que la reprise
ne tarde pas trop. La plate-forme niçoise dispose donc de nombreux atouts, et notamment
sur certaines destinations très prometteuses (Düsseldorf, Stockholm, Oslo, Amsterdam et
New York). Le trafic sur Big Apple reste fondamentalement porteur, même après la chute
de 23 % constatée en septembre dernier, et justifie la création d'une deuxième ligne
directe sur les Etats-Unis. Il faut espérer que les bonnes nouvelles l'emporteront vite
sur les mauvaises, d'autant plus que l'extension du terminal 2 se poursuit dans le respect
des délais. Un gigantesque chantier financé par la CCI pour un montant global de près
de 960 millions de francs.
Ch. Roussel zzz70 zzz99
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L'Hôtellerie n° 2745 Hebdo 22 Novembre 2001