Franche-Comté
Pour soutenir la capacité d'accueil hôtelière, les établissements peuvent bénéficier d'une subvention régionale pour leurs investissements. Dans le même but, un dispositif de cofinancement au profit des transmissions d'entreprise a été mis en place.
Pour Daniel Jolliot, les fonds ont été débloqués facilement.
La région Franche-Comté se donne les moyens de soutenir les hôteliers dans leurs efforts pour répondre aux demandes des clients. Un Contrat de progrès hôtellerie (CPH) a été reconduit pour 5 ans dans le cadre du contrat de plan Etat-Région. L'enveloppe globale est de 6 097 960,70 euros (40 MF) : 1 524 490 euros (10 MF) apportés par la région, idem par l'Etat, 762 245,09 euros (5 MF) par les départements et 12 286 735 euros (15 MF) par les fonds européens du Feder. Pour aider les hôteliers à investir, le CPH prévoit une aide à concurrence de 40 % du montant des travaux, plafonnée à 60 979,61 euros (400 000 F). Tous les établissements indépendants y sont éligibles. Cette aide peut même atteindre 50 % des dépenses engagées par l'hôtelier (plafonnée à 91 469,41 euros, soit 600 000 F) si ce dernier est membre du GIE Hôtellerie en Pays Comtois, destiné à conduire une action groupée de promotion commerciale.
Constituer un GIE
Pour adhérer au GIE, les hôtels doivent suivre les recommandations d'un audit qualité
et s'acquitter d'une cotisation annuelle égale à 0,33 % du chiffre d'affaires hors
taxes. Actuellement, le GIE rassemble 23 hôtels de la région. Daniel Jolliot,
propriétaire de l'Air Hotel de Vesoul (Haute-Sâone), a déposé sa demande de
subventions en juin 2000. La commission permanente lui a accordé 67 077,57 euros (440 000
F) sur les 152 449,02 euros demandés notamment pour la rénovation de sa toiture, son
isolation et la réalisation d'une salle de réunion. "Cet investissement a de
réelles retombées car la clientèle exige de plus en plus de confort. Mon CA est en
hausse de plus de 30 %. Les fonds ont été débloqués facilement, 60 jours après que
j'ai déposé mon dossier. Mais pour le constituer, c'est vraiment très fastidieux et on
ne comprend pas toujours tout." Constat similaire de la part de Sylvie Voegtlin,
hôtelière à Luxeuil (Hôtel Beau Site). Elle a fait réaliser 53 357,15 euros (350 000
F) de travaux financés à 60 % grâce à son adhésion au GIE : "La façade et
les chambres ont été rendues plus attrayantes. Depuis, le nombre de nuitées est en
hausse de 20 %." Des exemples qui confirment l'avis du président de l'Umih
Franche-Comté, Rémy Pheulpin, partie prenante dans les négociations du CPH, pour qui
ces aides n'ont rien d'un effet d'aubaine.
Des résultats déjà sensibles En 1997, le conseil régional de Franche-Comté avait déjà lancé un premier Contrat de progrès hôtellerie dans le cadre du plan Etat-Région. Cette initiative se voulait une réponse à la dégradation de la capacité hôtelière de la région. En 10 ans, la Franche-Comté, qui compte actuellement près de 350 établissements, avait perdu 1 500 chambres, soit 16 % de sa capacité d'accueil. Impliquant le financement conjoint de l'Etat et de la Région, le premier Contrat de progrès hôtellerie avait été mis au point en collaboration avec les représentants locaux de l'Umih. Le succès de cette politique a décidé le conseil régional à la reconduire dans le contrat de plan 2000-2005. L'implication des 4 départements de Franche-Comté dans le financement, comme l'élargissement de son champ d'application, sont des nouveautés. Les aides dépassent désormais le strict cadre de l'aide à la chambre inauguré dans le plan précédent pour porter sur la totalité des travaux concourant à l'accueil : façades, éclairage, agrandissement, piscine, équipements sportifs, etc. |
Une aide aux repreneurs
Un autre volet des Contrats de progrès hôtellerie vise à faciliter la transmission des
établissements hôteliers. Le repreneur bénéficie d'une aide spécifique pouvant aller
jusqu'à 22 867,35 euros, soit 150 000 F (15 244,9 euros, soit 100 000 F dans le
précédent CPH. Lire encadré ci-contre), en fonction d'une grille d'attribution prenant
notamment en compte la vitalité touristique de son emplacement. A cela s'ajoute une aide
pouvant atteindre 60 % du montant des travaux et limitée à 99 091,86 euros (650 000 F).
Pour sa première expérience en tant que patron, Jérémie Pertuisot, repreneur du fonds
du Chapeau Rouge à Sellières (Jura), s'est vu attribuer une aide de 20 580,62 euros (135
000 F) en juillet 2001 : "J'ai été surpris qu'on m'attribue un montant aussi
élevé et à peine un mois après en avoir fait la demande. L'hôtel n'étant pas encore
fonctionnel, j'ai reçu la moitié de l'aide. La seconde partie me sera versée à
l'achèvement des travaux. Cela couvre le montant de l'investissement que j'ai réalisé
pour le restaurant." Depuis juin 2000, 21 établissements ont été admis à
bénéficier du CPH pour un montant de 1 829 388 euros (12 MF). zzz70
zzz36o
Plus de 16 000 emplois liés au tourisme |
Selon une étude réalisée par le comité régional du tourisme de
Franche-Comté, le tourisme génère durant les mois de juillet et d'août 16 400 emplois,
contre 11 700 en basse saison (1). Sur ces 16 400 emplois, 5 100 dépendent exclusivement
de la clientèle touristique. Un emploi sur deux se trouve dans les hôtels et les
restaurants et on en compte près de 5 000 dans les commerces de détail. Durant les deux
mois d'été, la hausse de l'emploi touristique est moins prononcée dans les grandes
agglomérations de Besançon, Belfort et Montbéliard où les structures d'accueil
connaissent une activité plus régulière tout au long de l'année. Elle est de + 43 % en
zone de montagne et de + 53 % sur le reste de la région. Le Doubs et le Jura comptent le plus d'emplois touristiques : 7 400 et 4 900 en juillet et en août. C'est dans le Jura qu'ils pèsent le plus car ils représentent en été 5,7 % de l'ensemble des emplois salariés, et fluctuent de 53 % entre novembre et la haute saison. L. Anastassion zzz70 (1) Chiffres calculés en fonction de l'activité touristique des communes et des établissements et en tenant compte des embauches des saisonniers. |
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L'Hôtellerie n° 2754 Hebdo 31 Janvier 2002 Copyright ©