AG de l'Umih Rhône
L'action menée contre le monopole d'Accor était au centre des débats. Mais l'assemblée générale du Rhône a donné à Roland Bernard, président, l'occasion de faire un état des lieux de la situation dans le département.
Il fallait bien sûr évoquer
les actions menées durant l'année. En présence d'André Daguin, président national.
Marc Chabert, qui représente les 'gens de la nuit' au sein du bureau, a souligné qu'une "ville
sans activité nocturne ne peut pas vivre".
Une campagne de sensibilisation et de revalorisation de l'image de la profession à
travers la mise en chantier d'une charte de l'apprentissage ; des manifestations menées
avec l'ensemble des PME contre la TVA et les problèmes posés par la mise en place des 35
heures... même si le dossier des CHR est tout à fait spécifique, l'action 'menée avec
pugnacité' à travers le dossier Train + Hôtel et la 'montée au créneau' à propos des
implantations futures de l'hôtellerie économique et superéconomique, les droits Sacem
sur les postes de télévision : voilà en quelques mots les lignes de force de
l'intervention de Roland Bernard, par ailleurs président de la Commission de
l'hôtellerie à l'hôtel de ville. "C'est la première fois, se
félicite-t-il, que la profession préside la commission des implantations. C'est une
force de proposition et de réflexion. Il est important de s'investir auprès du politique
et d'y passer du temps... pour éviter d'être mis devant le fait accompli."
La chambre syndicale est également présente auprès du Medef, à l'office de tourisme,
à la CCI et à la chambre des métiers. "Il est décisif que la profession ne
soit jamais négligée dans ces institutions", insiste Roland Bernard, précisant
la mise en place à la CCI, où il existe déjà une cellule identique pour l'hôtellerie,
d'un observatoire de la restauration.
Didier Rinck, président des restaurateurs, donne quelques pistes intéressantes.
"Pour les 9 premiers mois de l'année, en comparant 2000 et 2001, la situation est
plutôt satisfaisante avec un TM en hausse de 3 %. Pour la fréquentation, on note une
hausse de 14 % pour les bouchons et 9 % pour la restauration traditionnelle, tandis que la
restauration gastronomique accuse une baisse de 7 %." Et il précise qu'un ancien
agent de service des contrôles vétérinaires, aujourd'hui à la retraite, est désormais
conseil du syndicat.
Augmenter les salaires
André Daguin indiquait les 'chevaux de bataille' de l'Umih au plan national. "Nous
voulons baisser le temps de travail sinon nous ne trouverons pas de personnel, mais cela
ne suffit pas : il faut aussi augmenter les salaires. On ne trouve plus de jeunes..., mais
nous ne sommes pas les seuls. Alors ne portons pas seuls le chapeau collectif. Avec des
aides appropriées, il faut se diriger vers le droit commun sinon nous allons vers un
sous-prolétariat de petits patrons. Même si les manifestations de rues et les barrages
qui font de bons souvenirs sont insuffisants, ce que nous faisons par rapport à la TVA
est cohérent : l'inéquité fiscale est devenue apparente. Nous sommes devenus costauds
et unis."
Les autres informations lâchées au hasard des interventions ? C'est la demande
d'audience au maire de Lyon afin d'obtenir des plages horaires plus étendues le soir "si
l'on veut que Lyon devienne une ville internationale" ; le combat mené sans
relâche contre le paracommercialisme, le passage à l'euro qui devrait "permettre
de tirer nos tarifs vers le haut" car les prix à Lyon figurent parmi les plus
bas de France ; la stagnation des TO des hôtels, mais la hausse sensible des prix moyens
des hôtels et l'action menée dans ce secteur qui a permis "d'éviter l'ouverture
de 485 chambres économiques en 3 ans"; la stabilisation des chiffres de
l'apprentissage grâce à l'action menée avec un fort relais des médias.
En conclusion, Roland Bernard appelait à la mobilisation et insistait sur la nécessité
de revaloriser l'image de marque de la profession. "Le monde professionnel a
évolué et le fera encore. Nous devons donner envie aux jeunes de venir dans nos métiers
et cela passe par un changement dans les méthodes de travail. Les jeunes veulent avoir
une vie après le travail : il faut les considérer."
J.-F. Mesplède zzz74v
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L'Hôtellerie n° 2754 Hebdo 31 Janvier 2002 Copyright ©