Méningite dans le Puy-de-Dôme
La campagne de vaccination
antiméningite (1) lancée dans une partie du Puy-de-Dôme a eu des dommages collatéraux.
Largement relayées par les médias, les prises de position du secrétaire d'Etat Bernard
Kouchner et les actions de prévention mises en place ont affolé certains clients.
C'est ainsi qu'au Mont-Dore et à La Bourboule, stations thermales spécialisées dans les
affections respiratoires, donc largement tournées vers les enfants, des réservations ont
été supprimées.
"Quasiment tout ce qui était classe de neige a été supprimé. Les maisons
d'enfants de La Bourboule sont particulièrement touchées. Et les hôteliers ont
enregistré des annulations pour les vacances de février, je dirais entre 20 et 25 % des
réservations existantes. Et maintenant, nous n'avons plus de demandes de familles avec
enfants. C'est d'autant plus stupide que tous les risques seront ramenés à un niveau
minimum pour les vacances scolaires, tous les jeunes concernés doivent être vaccinés à
cette date", note Denis Pilot (Le Castelet au Mont-Dore), président de la
commission hôtellerie à la CCI de Clermont-Ferrand-Issoire. Mais le battage médiatique,
ajouté aux conseils prodigués par les administrations qui ont préconisé la vaccination
pour tous les jeunes devant se rendre dans le Puy-de-Dôme, a jeté un froid qui "va
faire chuter le chiffre d'affaires de la période la plus importante pour le Mont-Dore et
La Bourboule, les vacances de février. Cela peut provoquer des problèmes de trésorerie
pour les établissements un peu fragiles", ajoute Denis Pilot. Une réunion avec
les pouvoirs publics doit avoir lieu d'ici quelques semaines pour mesurer les effets
négatifs de cette affaire.
P. Boyer zzz70
(1) La situation avait été jugée "préoccupante" dans le Puy-de-Dôme, où 17 cas de méningite ont été enregistrés en 2001, dont 4 mortels.
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L'Hôtellerie n° 2755 Hebdo 7 Février 2002 Copyright ©