Montpellier
La ville affiche une progression significative de sa fréquentation touristique. Mais les opérateurs soulignent une nouvelle fois la nécessité d'augmenter les capacités d'accueil en hébergement haut de gamme.
Avec un TO moyen de 69 % fin novembre 2001, et des prévisions faisant état d'une hausse des arrivées de l'ordre de 7 % pour décembre, l'économie touristique montpelliéraine aura poursuivi un rythme soutenu de croissance. Depuis 1998, l'embellie ne cesse d'être confirmée. De 54 % en 1998, une année jugée alors exceptionnelle par les professionnels, le TO moyen aura donc atteint 70 % en 2001. Une progression particulièrement significative sur le haut de gamme avec un taux annuel de l'ordre de 80 %. A titre d'exemple, si les conséquences des attentats se sont fait sentir sur les 4 étoiles avec la désaffection de la clientèle nord-américaine, ce sont 20 % de touristes français supplémentaires qui sont venus doper l'activité en novembre. Et sur les 11 premiers mois de l'année, le CA global de l'hôtellerie représentait 190 ME (1,25 milliard de francs) soit 1 855 600 nuitées réparties sur les 97 établissements de l'agglomération pour un parc total de 4 000 chambres. "Les principaux indicateurs sont tous au vert", indique Françoise Cros, la responsable de l'OT de Montpellier, et de poursuivre : "Croissance du nombre de séjours et de courts séjours (+ 11 %), du nombre de nuitées, internationalisation de la clientèle, croissance du nombre des emplois et des créations d'entreprise auxquels viennent s'ajouter les efforts de qualification de l'offre entamés par les professionnels de l'hôtellerie." De quoi satisfaire les quelque 6 000 salariés du tourisme présents sur ce bassin d'emplois qui trustent 50 % de l'activité hôtelière du département. 63 % des capacités hôtelières de l'Hérault étant concentrées sur Montpellier.
Insuffisance quantitative
Dans le cadre de l'enquête annuelle menée par l'OT, les acteurs locaux de l'économie
touristique ont fait part de leurs réserves, posant à nouveau le problème du manque
d'établissements haut de gamme sur la ville, tout en relevant une certaine saturation sur
le marché de l'hôtellerie économique. Une insuffisance quantitative dans les
catégories supérieures qui freine la mise en place d'actions commerciales fortes en
direction des marchés porteurs (tourisme d'affaires, marché nord- américain et
européen) et qui ne permet pas de répondre favorablement à l'ensemble des demandes
déjà exprimées sur ces deux segments. Les 3 et 4 étoiles ne représentent en effet que
37 % des capacités montpelliéraines, 4 % en 4 étoiles et 33 % en 3 étoiles (41 % en 2
étoiles). A l'heure où la capitale régionale veut se donner une audience internationale
dans un marché touristique en pleine évolution, la municipalité s'est tournée vers
plusieurs chaînes hôtelières d'envergure nationale et internationale en vue de créer
plusieurs centaines de chambres en 3 étoiles. Un premier projet portant sur la
construction de 2 établissements de cette classe à proximité du palais des congrès et
du centre historique, devrait contribuer à la poursuite des objectifs de la ville.
Montpellier vient en effet de lancer pour les 10 ans à venir un programme d'actions
destiné à assurer "un tourisme urbain durable". Zzz70
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L'Hôtellerie n° 2755 Hebdo 7 Février 2002 Copyright ©