Interview express
Vingt ans déjà que l'hôtelier grenoblois préside la délégation tourisme à la chambre de commerce et d'industrie Rhône-Alpes. Sa parfaite connaissance du milieu professionnel a donné un impact particulier aux actions menées.
Propos recueillis par J.-F. Mesplède
L'Hôtellerie :
Comment la délégation tourisme est-elle née ?
Henri Ducret :
Fort simplement. Il existait plusieurs chambres de commerce qu'il semblait
intéressant de réunifier... mais aucune ligne n'était prévue pour le tourisme. Je
présidais alors la chambre de commerce Alpes et j'ai poussé pour que cette dimension
soit prise en compte : ce fut le cas et la naissance de la CCI Rhône-Alpes a pu
intervenir en 1981.
L'Hôtellerie :
Cette délégation tourisme vous semble-t-elle indispensable ?
Henri Ducret :
Bien sûr ! Tous les acteurs du tourisme adhérant à la CCI, cela nous donne une
autre dimension et nous permet de faire passer des messages et d'être considérés. Avec
un budget annuel de 762 000 e (5 MF), nous représentons une vraie force de proposition.
Nous pouvons fonctionner et nous impliquer dans des actions spécifiques de promotion du
tourisme.
L'Hôtellerie :
Comment menez-vous votre action ?
Henri Ducret :
J'ai l'avantage d'être hôtelier avec une affaire (1) qui me laisse les moyens de
sortir. Je vis réellement le tourisme et il me semble qu'à ce poste c'est primordial :
on est considéré et on peut faire quelque chose. Mais qu'aucun professionnel du tourisme
n'ait jamais été élu député, par exemple, est dramatique : nous ne sommes pas encore
assez écoutés.
L'Hôtellerie :
Vous considérez-vous comme la mouche du coche ?
Henri Ducret :
Au départ peut-être. Aujourd'hui, je fais partie de l'attelage. Il existe une
réelle reconnaissance. Il faut des professionnels à la tête car nous sommes mieux à
même de séduire, de convaincre et de vendre.
L'Hôtellerie :
Concrètement, en quoi consiste votre action ?
Henri Ducret :
A assurer la promotion d'une région... ce qui est profitable aux professionnels de
l'hôtellerie. Nous sommes allés en Asie (Tokyo et Hong-Kong), aux Etats-Unis (New York,
Chicago, San Francisco, Los Angeles), en Angleterre (Londres), en Australie (Sydney,
Melbourne) et nous irons en Chine en 2003 avec ces formidables ambassadeurs que sont les
grands chefs rhônalpins. De Bocuse à Troisgros en passant par Blanc et Veyrat ou avec
Chapel, Bise, Pic et Mado Point hier, c'est une force de frappe fantastique : la
gastronomie est le fer de lance qui permet de faire passer le message sur nos
entreprises... et tout le monde est gagnant.zzz22v
(1) Au Park Hôtel de Grenoble depuis 40 ans.
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L'Hôtellerie n° 2756 Hebdo 14 Février 2002 Copyright ©