Euro-Toques France, qui a tenu son assemblée générale à Clermont-Ferrand, a réaffirmé sa ligne de conduite : qualité des produits, suivi avec les producteurs, produits transformés dans les cuisines et respect (ou retour) au rythme des saisons.
Monique Bescond, Henri Charvet président d'Euro-Toques et Bernard Fournier lors
de l'assemblée générale. L'association regroupe 480 adhérents en France et 3 500 en
Europe.
Energique et décidé. Le ton
est donné tout de suite. A la tribune, l'ancien président et le président d'Euro-Toques
France, Bernard Fournier et Henri Charvet, n'y vont pas par quatre chemins. "Nous
faisons notre travail au niveau des instances européennes, vous devez faire le vôtre au
niveau des régions en recrutant plus de membres", disent-ils en substance. Et
Alain Blot, responsable des délégués, a annoncé toute une série de mesures pour
écarter une dizaine de représentants d'Euro-Toques. "Nous devons trouver des
professionnels motivés qui veulent agir, s'engager dans le mouvement. Nous ne voulons
plus de gens passifs, comme certains qui n'ont rien fait pendant 10 ans", a-t-il
lancé. C'était lors de l'assemblée générale d'Euro-Toques France à Clermont-Ferrand,
organisée par la section régionale, et surtout par Gérard Roth et sa famille (l'ABC du
Gourmet à Aydat dans le Puy-de-Dôme).
"Nous sommes la plus importante association de France. Si chaque membre peut
recruter un nouvel adhérent, vous voyez d'ici quel résultat nous obtiendrons, a
souligné Henri Charvet. Mais pas question de ratisser large. Notre philosophie reste
incontournable : produits frais et qualité. Sans pour autant tomber dans l'élitisme. Par
exemple, je connais un bistrot à Paris où une femme cuisine de bons produits. Même si
ses nappes sont en papier, elle peut prétendre à devenir Euro-Toques", a-t-il
insisté. Le président a aussi rappelé : "Nous ne sommes pas un syndicat. Nous
travaillons au niveau de l'Europe, des élus européens."
Cinq minutes pour défendre une alimentation saine
Bernard Fournier a annoncé que l'association avait obtenu un temps de parole à Bruxelles
pour défendre "l'alimentation saine". "Nous avons cinq minutes. Cela
peut paraître peu. Mais c'est une belle victoire." De plus, le panonceau
Euro-Toques va bientôt être reconnu officiellement au niveau de l'Europe. Et la Fête de
la Cuisine 2002 va devenir un événement européen, célébré dans 18 pays avec une
affiche identique.
Sur les OGM (Organismes génétiquement modifiés), Bernard Fournier a rappelé que
l'association n'était pas "contre l'évolution. Si les scientifiques ne sont pas
d'accord sur ce sujet, comment voulez-vous que nous, les chefs, nous soyons sécurisés ?
Nous ne pouvons pas savoir si les OGM ont une influence sur le goût et la santé. Donc,
nous mettons en avant le principe de précaution".
Triperie et bières
Puis des partenaires ont pris la parole. Jean-Jacques Arnoult a abordé une question
qui lui tient à cur : la triperie. Issu d'une famille de tripier qui exerce depuis
Napoléon III, il a lancé : "Nous sommes le cinquième quartier, mais pas la
cinquième roue du carrosse. La triperie fait partie de la gastronomie française. Et vous
êtes les ambassadeurs du bien manger." Quelques questions sur les ris de veau
qui pourraient revenir sur les étals en avril prochain, et sur la campagne de publicité
des tripiers de novembre 2001, et le chargé de communication de la Confédération
nationale de la triperie française a laissé la place à deux spécialistes de la bière.
Corinne Goff Lavielle, du groupe Heineken, a rappelé que la France est un piètre
consommateur de bière, dernier de l'Europe avec l'Italie. Cela a laissé le champ libre
à Hervé Marziou, bièrologue. Il a raconté un repas accompagné de brune, de blonde, de
blanche, de l'apéritif au dessert. "Les bières proposent une palette aromatique
très large. Elles trouvent leur place avec tous les plats." Pourquoi pas une
blanche épicée pour commencer ? Puis des noires, de style Guinness, avec crustacés ou
huîtres ; des malts légèrement caramélisés pour le poisson ; des blondes ou des
brunes pour les viandes ; des fruités pour les desserts, voire une Murphy's pour
accompagner gâteaux et crèmes au chocolat.
La journée de travail s'est terminée par un repas au château de Saint-Saturnin, dans
une ambiance Renaissance avec Nostradamus, Catherine de Médicis, la reine Margot, son
frère Charles IX, bouffon et danseuse gitane. Le repas était aussi typé XVIe siècle et
servi sur des feuilles de chou, des tranches de pain... avec pas moins de 9 plats
différents, fromages et desserts compris !
P. Boyer zzz76v zzz46b
Convention avec le lycée hôtelier de Chamalières
Lors du repas de midi, servi au lycée hôtelier de Chamalières, une convention
a été signée entre Euro-Toques et l'établissement pour "faciliter l'insertion
professionnelle des jeunes et répondre aux besoins de la profession". Aux
fourneaux et au service, des 1re et terminales en BEP. "Ce n'est pas toujours aux
'grandes classes', BTS ou autres, de rencontrer des grands chefs", a lancé
Marie-Christine Fournial, proviseur du lycée.
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L'Hôtellerie n° 2756 Hebdo 14 Février 2002 Copyright ©