Stage européen au CFA de Saint-Michel-Mont-Mercure (Vendée)
Encourager la mobilité européenne, c'est l'un des principes mis en place depuis 5 ans par le CFA de Saint-Michel-Mont-Mercure à travers l'adhésion au programme européen Léonardo. Pour la première fois, ces stages à travers toute l'Europe sont validés par l'Europass, un document communautaire qui atteste "les compétences, la mobilité et l'adaptabilité de l'apprenti".
En intégrant les sections
bac pro du CFA de Saint-Michel-Mont-Mercure, les apprentis, qu'ils suivent les formations
restauration ou métiers de l'alimentation, savent qu'ils devront effectuer un séjour de
3 semaines dans un pays au cours de leur première année. Une condition qui fait partie
intégrante du programme de formation du CFA depuis 5 ans, c'est-à-dire, depuis qu'il
adhère au programme européen Léonardo. "Jusqu'à présent, ces stages
européens étaient validés par le CFA lui-même", précise Raymonde Lumineau,
la directrice. Changement important cette année puisque c'est désormais un document
émanant de l'Union européenne qui atteste que le stage a bien été effectué.
L'Europass a été remis très officiellement à 36 apprentis du CFA, dont les deux tiers
suivent la formation bac pro restauration (cuisine-service). Les jeunes ont effectué leur
stage de 3 semaines en 2000 dans 14 pays européens, de l'Angleterre à l'Espagne, en
passant par la Pologne, les Pays-Bas, la Grèce... Ils ont été 50 en 2001. Une fois les
affectations décidées par la direction du CFA, aux jeunes de s'organiser afin de
préparer leur voyage et de s'intégrer ensuite dans l'établissement étranger qui les
accueille. Les témoignages des apprentis prouvent qu'à ce jeu-là, certains sont plus à
l'aise que d'autres. C'est le cas de Guillaume, cuisinier dans un établissement du canton
de Bern en Suisse : "J'ai surmonté l'obstacle que pouvait représenter la
pratique de la langue allemande. Je suis parti pour 3 semaines, et aujourd'hui, on me
propose un emploi !" Pour ces jeunes, la qualité de la formation qu'ils
reçoivent en France équivaut à un sésame dans bien des pays européens. Natacha, elle,
s'est prise de passion pour le Portugal. Serveuse dans un restaurant gastronomique, la
jeune fille a pris conscience que la gastronomie portugaise "à base de féculents
n'a rien à voir avec la gastronomie française !"
Pour d'autres, l'expérience européenne a été plus douloureuse : Adeline se dit
déçue de son séjour irlandais où, en fait de service, elle s'est retrouvée femme de
ménage. Quant à Mickaël, apprenti cuisinier, l'anglais lui a causé bien des soucis !
Pour la majorité de ces jeunes gens, cette première expérience européenne constituait
aussi un premier voyage à l'étranger. Ravis d'avoir surmonté l'angoisse du départ, et
quelles que soient les conditions dans lesquelles ils ont travaillé, tous reconnaissent
aujourd'hui être plus autonomes. C'est justement l'un des objectifs affiché par le
programme Léonardo.
I. Doat zzz68v
Article précédent - Article suivant
Vos commentaires : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie n° 2757 Hebdo 21 Février 2002 Copyright ©