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CONJONCTURE

Assemblée générale d'Accor

CONFIANCE POUR L'ANNÉE 2002

Après un exercice 2001 satisfaisant, le groupe français croit encore et toujours en sa bonne étoile pour les 12 mois à venir.

Au-delà de la présence de quelques membres du personnel d'Arcade (société sous-traitant le nettoyage des chambres dans plusieurs établissements du groupe) et des représentants des organisations syndicales du Sofitel Forum Rive Gauche qui ont manifesté leur mécontentement, l'assemblée générale d'Accor s'est bien déroulée. Rien à voir avec l'ambiance tendue qui a pu animer certains grands rendez-vous annuels tels que celui de Vivendi Universal, par exemple, et ce, malgré la suppression du petit cadeau habituel remis aux actionnaires en fin de séance.
Il faut dire que ce mardi 7 mai, l'état-major du n° 3 de l'hôtellerie mondiale avait plutôt de quoi être satisfait. Contrairement à bon nombre de ses concurrents étrangers, Accor a bien tiré son épingle du jeu au terme de l'exercice 2001. En dépit des aléas de la conjoncture économique et des événements du 11 septembre, la compagnie a vu son résultat net grimper pour la 8e année consécutive à 474 millions d'euros (+ 6 %), tandis que son chiffre d'affaires consolidé s'établissait à 7 290 millions d'euros (+ 4 %).
Des performances à mettre "au profit du modèle économique" que le groupe s'attache à développer depuis un certain nombre d'années. A savoir, un positionnement unique en hôtellerie avec une présence sur tous les segments de marché (du 0 au 5 étoiles). Une couverture géographique équilibrée puisque 49 % du parc en nombre de chambres se situe en Europe, 4 % en Afrique et au Moyen-Orient, 32 % en Amérique du Nord, 4 % en Amérique latine et 11 % en Asie-Pacifique.

Quelle politique de loyers ?

Accor privilégie des loyers à taux fixe dans les segments économiques et milieu de gamme en raison d'une meilleure stabilité des revenus et dans les pays développés.
En revanche, le groupe réserve les formules à taux variable à la catégorie haut de gamme et dans les pays émergents. En fait, là où les cash-flows s'avèrent être plus volatils.

+ 0,9 % de CA au premier trimestre 2002
Sans oublier, bien sûr, une diversité des modes d'exploitation des hôtels (65 % des chambres détenues en propre et en location, 19 % sous contrat de gestion et 16 % en franchise). Autant d'atouts qui, associés a une activité services (titres alimentation, assistance à la personne, gestion des frais de professionnel...) représentant aujourd'hui un quart des résultats, permettent au leader de l'hôtellerie européenne de minimiser les risques de retournement de cycles tout en consolidant ses parts de marché. D'ailleurs en matière de développement, l'année 2001 a été dense avec l'ouverture de 238 établissements, dont 9 Sofitel, 28 Novotel (Cologne, Düsseldorf, Sydney, Hong-Kong...), 1 Suitehotel, 47 Mercure, 10 Parthenon (Brésil), 2 Libertel, 46 Ibis, 27 Etap Hotel, 30 Motel 6 et 25 Studio 6 (Etats-Unis), 11 Formule 1... Un rythme soutenu que les éminences grises de la tour Montparnasse entendent bien maintenir aux environs de 25 000 nouvelles chambres en 2002 (hors acquisitions). Quelque 224 unités figurent d'ores et déjà dau programme des ouvertures du groupe : 14 Sofitel, 55 Ibis, 45 Etap Hotel, 22 Novotel, 42 Mercure, 25 Motel 6, 9 Formule 1, 7 Red Roof...
A première vue, Accor semble donc assez confiant concernant l'exercice en cours tant dans le domaine hôtelier que dans celui des services. Sur les 3 premiers mois de l'année (habituellement pas les meilleurs du secteur), il est vrai que le chiffre d'affaires global de l'entreprise a déjà progressé de 0,9 % atteignant les 1 667 millions d'euros (+ 2,7 % hors effets de change).

Evolution des RevPar
Celui de la branche hôtelière a augmenté de 1,4 % avec des évolutions de revenu par chambre disponible (RevPar) plus favorables que les prévisions : Affaires & Loisirs (- 3,6 %), Economique Europe (+ 3,8 %) et Economique Etats-Unis (- 4,5 %). Du côté des services, les recettes ont crû de 6 % pour les services, alors qu'une baisse de 1,9 % est à mettre sur le compte des autres activités (agences de voyages, casinos, restauration, service à bord des trains...).
C. Cosson zzz36i zzz36v

Roce* par métier

Activités 1999 2000 2001
HOTELLERIE 11,4 % 11,9 % 11,3 %
Affaires & Loisirs 10,3 % 11,0 % 10,5 %
Economique 14,3 % 14,6 % 15,3 %
Etats-Unis 10,9 % 11,4 % 10,0 %
SERVICES 23,5 % 19,7 % 25,8 %
Autres activités
Agences de voyages 3,8 % 5,0 % 3,0 %
Casinos 16,9 % 16,9 % 16,6 %
Restauration 13,7 % 14,7 % 11,9 %
Services à bord des trains 4,6 % 13,6 % 7,5 %
ROCE* GROUPE 11,2 % 11,7 % 11,5 %
*Roce = Rentabilité des capitaux engagés, mesurée par l'excédent brut d'exploitation rapporté à la valeur brute des immobilisations.

RevPar hôtellerie par pays en cumul à fin mars 2002

Pays

Taux
d'occupation

Prix moyen

RevPar

    (Var en pts) (Var en %)
France 64,9 % - 1,5 + 2,8 + 0,5 %
Allemagne 58,3 % - 4,3 + 3,6 - 3,5 %*
Royaume-Uni 70,4 % + 1,3 - 5,5 - 3,7 %**
Pays-Bas 66,5 % - 1,3 + 4,5 + 2,6 %
Belgique 61,0 % - 1,8 - 2,2 - 5,0 %
Italie 60,1 % - 3,2 + 4,9 - 0,4 %
Hongrie 41,0 % - 0,4 - 10,1 - 11,1 %
Etats-Unis 60,5 % - 5,9 - 10,8 - 18,8 %
(Affaires & Loisirs)
*- 4,5 % hors développement
**- 1,8 % hors développement

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L'Hôtellerie n° 2769 Hebdo 16 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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