Après 16 ans aux fourneaux du Saint-Hilaire, une
des tables les plus réputées de Poitiers dont il est le propriétaire, le chef André
Point rend son tablier, estimant ne plus être en adéquation avec sa cuisine et sa
philosophie. Privilégiant depuis toujours les produits du terroir, il déplore en effet
ne plus pouvoir utiliser ces derniers. "L'évolution sociale ne me permet plus de
travailler comme je le souhaite, déclare-t-il. Je ne peux plus faire d'agneau du
Poitou-Charentes ou du buf local, et je dois utiliser des viandes d'importation pour
des raisons de coût... L'artisanat se meurt."
A 46 ans, il a donc mis en vente l'établissement qu'il tenait avec son épouse Danièle
depuis 1986, rue Théophraste Renaudot, au cur de la capitale poitevine. Il envisage
désormais une nouvelle carrière dans l'industrie alimentaire, toujours axée sur la
cuisine et les produits régionaux. Les successeurs-repreneurs de l'établissement sont
déjà en place. Nicolas Courbier (20 ans), ancien apprenti d'André Point, sera aux
fourneaux, sous la direction de Stéphane Vaur (32 ans), auparavant maître d'hôtel au
Manoir de Beauvoir (à Mignaloux-Beauvoir dans la Vienne), et de Céline Papin (25 ans),
sa compagne. La jeune équipe a changé l'enseigne de l'établissement début avril,
rebaptisé Le Cellier de Saint-Hilaire. La carte a été renouvelée, les vins vendus au
verre, tandis que la 'Carte blanche' inventée par l'ancien chef sera conservée sous un
autre nom, 'Envie du chef'. "Le principe du restaurant se veut simple et
ambitieux, précise Stéphane Vaur. Accueil, qualité, originalité, service,
convivialité et plaisir du client seront nos lignes de conduite."
J.-P. Gourvest zzz22v
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L'Hôtellerie n° 2770 Hebdo 23 Mai 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE